Le site photo de Jean-Jacques MILAN

 

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1793)

 

Article 19  -  Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de reprendre sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

 

Article 35  -  Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

 

Je ne suis pas toujours entièrement d'accord avec le contenu des documents mentionnés dans ce blog,

notamment dans les Annales, 

mais je vous les signale car ils posent de vrais problèmes et peuvent vous faire réfléchir, réagir, ou

vous amener à voter autrement la prochaine fois !

Inondations

22/11/2018

Un jour, un de mes étudiants, ivre de fatigue après une nuit de bizutage, s'est endormi sur sa table pendant un de mes cours. J'ai dit aux autres, eux aussi en triste état, que leur collègue devait rêver d'être une rivière. Perplexité de l'assistance...


C'est que les rivières peuvent suivre leur cours sans sortir de leur lit !


Mais on apprend régulièrement que tel ou tel cours d'eau est sorti de son lit... c'est du moins l'idiotie que répètent en boucle presque tous les journalistes.


Évidemment non, quel que soit son débit, un cours d'eau coule toujours dans son lit, c'est-à-dire là où le flot peut perdre de l'altitude aussi vite que possible, conformément aux lois de la physique ! Et bien sûr, plus la perte d'altitude est rapide, plus la vitesse du courant est importante et plus on déplore de dégâts.


  • Les Anciens n'étaient pas à l'abri des erreurs et des mauvaises estimations mais ils prenaient grand soin de ne pas établir leurs bâtiments trop près des cours d'eau ou des zones susceptibles d'être atteintes par les marées. Lorsqu'il était inévitable d'avoir de temps en temps "les pieds dans l'eau", on habitait les étages. Aujourd'hui, des crétins autorisent la construction dans les "zones inondables", c'est-à-dire dans le lit des rivières, de maisons préférence de plain-pied, et si possible avec un sous-sol.


  • Le remembrement a supprimé les haies qui non seulement abritaient une faune et une flore très riche, mais permettaient aussi de freiner le ruissellement de l'eau lors de pluies importantes. Ainsi, les crues étaient moins brutales, l'érosion des terres agricoles était moindre et l'infiltration de l'eau dans le sol permettait un renouvellement plus efficace des nappes phréatiques. De même, l'écoulement brutal des eaux est favorisé par le bétonnage et le goudronnage des immenses parkings et autres zones industrielles ou commerciales qui ont remplacé les cultures maraîchères à la périphérie des villes.


  • En "redressant" et en endiguant trop étroitement les cours d'eau petits ou grands, on détruit les frayères qui permettent la reproduction des poissons et on augmente la vitesse d'écoulement de l'eau, ce qui favorise les crues brutales.


Pas grave tout ça, "l'assurance paiera" ; c'est-à-dire, évidemment, les couillons d'assurés, vous et moi.