Pétition adressée à Agnès Buzyn, Ministre de la Santé et Emmanuel Macron, Président de la République
600 médicaments sont aujourd’hui en rupture de stock alors qu’ils n’étaient « que » 50 en 2008 !
Chaque jour, ce sont plus de 100 000 personnes qui en souffrent au quotidien.
- Des diabétiques privés d’insuline.
- Des personnes greffées risquant de faire un rejet à tout moment.
- Des malades de Parkinson qui voient leur motricité se dégrader à vue d’œil.
En tout, des milliers de personnes dépendantes d’un traitement qu’un sevrage brutal pourrait mettre en danger de mort !
C’est tout simplement scandaleux.
Et cette situation n’est pas nouvelle ! Les pharmaciens, acculés essaient tant bien que mal de trouver des solutions :
« Mais là, c’est trop. Nous ne pouvons pas jongler entre les différents médicaments comme nous avons l’habitude de faire »
confie un pharmacien de Sainte-Livrade (1). Ils sont aujourd’hui obligés de « jongler » ou de bricoler entre les traitements.
C’est une aberration. On ne peut pas « bricoler » avec la vie des gens ! On sait où cela nous mène : à des scandales comme le Levothyrox ou le Médiator, et les vies de milliers de personnes, ruinées.
Et ce n’est pas près de s’arranger. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) prévoit qu’en tout, 1 200 traitements ou vaccins seront en rupture de stock d’ici la fin de l’année. Des médicaments courants comme le Solupred ou même le lait pour bébé seront touchés.
En tout, plus d’un Français sur quatre affirme avoir été en difficulté pour acheter un médicament courant (2).
Imaginez aller dans une pharmacie et repartir bredouille !
Comment la situation a-t-elle pu dégénérer à ce point-là ?!
Pour la rentabilité bien sûr ! La production des médicaments a été délocalisée pour produire à moindre frais. Ainsi aujourd’hui, 80% des médicaments sont produits en Asie.
La vie des gens ne pèse donc plus rien face aux chiffres des industriels ??
Pire encore, ce business des médicaments défavorise volontairement la France !
L’Assurance Maladie impose en effet aux laboratoires des prix assez bas : ils préfèrent donc fournir les pays où la santé coûte plus cher. Et la France récupère les miettes.
Certains laboratoires arrêtent simplement de produire un médicament s’il n’est pas rentable (3). Comme si les malades pouvaient décider de ne plus avoir besoin de leur traitement !
Des patients « pris en otage »
Alors que l’on dérembourse l’homéopathie et supprime les diplômes d’herboristes, on ne laisse que la voie des médicaments chimiques aux patients.
Puis, après les avoir rendus dépendants, les laboratoires les en privent lorsque leurs marges ne sont plus assez élevée. C’est de la prise d’otage !!!
Il est grand temps de prendre des mesures concrètes pour reprendre notre santé en main :
- En constituant des stocks de médicaments et de matière premières pour faire face aux multiples pénuries
- En forçant les entreprises à relocaliser une partie de leur activité en Europe si elles veulent vendre leurs médicaments en France
- En diminuant la dépendance aux médicaments en remboursant des médecines douces pouvant soulager les patients, comme l’ostéopathie ou l’acupuncture.
Mobilisons-nous tous ensemble pour mettre fin à ce scandale et sauvez des centaines de milliers de personnes !
(1) https://www.ladepeche.fr/2019/07/18/penurie-de-medicaments-urgence-en-pharmacie,8318696.php
(2) https://www.franceinter.fr/societe/penurie-de-medicaments-quels-sont-les-medicaments-concernes-et-quelles-solutions
(3) https://www.mutualite.fr/actualites/penurie-de-medicaments-un-des-effets-de-la-mondialisation/
(4) https://www.europe1.fr/politique/la-popularite-de-macron-stable-en-juin-a-30-3906053
Auteur : Gabrielle Faure
https://www.leslignesbougent.org/petitions/penurie-de-medicaments/?source=LLB35950001&co_source1=SNI35970001&utm_campaign=weekly-2019-08-03&utm_source=llb&utm_medium=emailing&base=890&campaignId=96&segmentId=106&shootId=3007
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Des médecins hospitaliers s'inquiètent de pénuries de médicaments "vingt fois plus nombreuses qu'en 2008"
Une vingtaine de médecins et professeurs hospitaliers s'inquiètent, dimanche 18 août, dans une tribune au Journal du Dimanche, de récentes pénuries de médicaments en France. Ils appellent à imposer aux laboratoires la constitution de stocks pour les remèdes les plus cruciaux.
"Très rares il y a une dizaine d'années, les pénuries de médicaments se multiplient", affirment les 26 signataires, qui s'inquiètent que 868 "signalements de tensions ou de ruptures d'approvisionnement" aient été relevés en 2018 dans les hôpitaux, soit "vingt fois plus qu'en 2008".
Or "les malades sont les premières victimes" de ces pénuries, qui concernent "des médicaments du cancer, des antibiotiques, des corticoïdes, des vaccins, des traitements de l'hypertension, des maladies cardiaques, du système nerveux...". Dans le reportage ci-dessous, un patient explique ainsi avoir dû interrompre un traitement contre le cancer de la vessie en raison d'une pénurie de médicament.
"Ces pénuries ne touchent pas les très chères innovations thérapeutiques mais des médicaments peu coûteux qui, bien qu'anciens et tombés dans le domaine public, constituent toujours l'essentiel de la pharmacopée", ajoutent les signataires.
S'ils saluent les mesures mises en place ces dernières années, notamment l'obligation imposée aux laboratoires pharmaceutiques de mettre en place des plans de gestion des pénuries, les médecins et professeurs estiment que "l'efficacité de ces mesures apparaît jusqu'alors dérisoire". "Ces plans visent à gérer les pénuries et non à les prévenir", ajoutent-ils.
Les signataires demandent donc que soient imposées aux laboratoires pharmaceutiques titulaires de l'autorisation de mise sur le marché "la constitution et la gestion de stocks" de médicaments d'intérêt thérapeutique majeur.
Ils appellent également à ce que "soit rapatriée en Europe la production des principes actifs" et demandent la création d'un "établissement pharmaceutique à but non lucratif, si possible européen". Une telle structure permettra "de prévenir les pénuries et sera la garante de la qualité des médicaments et de prix justes et pérennes", assurent-ils.
https://www.francetvinfo.fr/sante/medicament/des-medecins-hospitaliers-s-inquietent-de-penuries-de-medicaments-vingt-fois-plus-nombreuses-qu-en-2008_3581103.html#xtor=EPR-51-[violences-policieres-comment-la-relation-entre-la-police-et-les-manifestants-s-est-elle-degradee_3581197]-20190818-[related]