Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1793)
Article 19 - Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de reprendre sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Article 35 - Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. |
Je ne suis pas toujours entièrement d'accord avec le contenu des documents mentionnés dans ce blog,
notamment dans les Annales,
mais je vous les signale car ils posent de vrais problèmes et peuvent vous faire réfléchir, réagir, ou
vous amener à voter autrement la prochaine fois !
06/10/2019
Croyants ou crédules, c'est pareil, n'oubliez jamais cette gravure de Goya : El sueño de la razón produce monstruos Le sommeil de la raison produit des monstres | Comme des milliers de petits Français, j'ai cru jadis aux fables que l'on m'enseignait au catéchisme.
Je voudrais malgré tout vous parler du curé de mon village, l'Abbé Jean-Marie Philippot. C'était "un type bien", obligé probablement d'entrer dans les ordres par tradition ou obligation familiale plutôt que par vocation, toujours prêt à aider ses paroissiens en toutes choses, y compris pour des soins infirmiers. Il avait son franc-parler et n'hésitait pas à lever le coude en bonne compagnie, de préférence autour d'un jeu de tarot. Il joua également, je l'ai appris par la suite, un rôle important dans les réseaux de Résistance.
Était-il vraiment croyant ? Pas sûr...
Pour l'anecdote il y avait dans la commune Jean-Marie noir, le curé, et Jean-Marie blanc, le boulanger.
Vers neuf ans, une vilaine maladie m'a conduit à effectuer des séjours dans plusieurs hôpitaux, où j'ai vu des horreurs qui restent à jamais gravées dans ma mémoire. Je suis sorti de cette mauvaise passe au bout d'un an, convaincu que le "bon" dieu dont on m'avait conté la légende et les mérites était en fait, à supposer seulement qu'il existe, un être fondamentalement sadique, abject et détestable à tous points de vue. J'ai définitivement perdu la foi à cette époque.
Cela n'a pas empêché l'Abbé Philippot de m'enseigner le latin pendant les grandes vacances de 1955, j'ai pu ainsi passer d'une classe de 6e en Cours complémentaire (les collèges ruraux de l'époque) à une classe de 5e "Pilote" au Lycée Carnot à Dijon. Cet homme cultivé partageait volontiers son savoir, il était estimé de tous et je me devais de profiter de ces quelques lignes pour lui rendre hommage.
Je fais miennes ces quelques pensées :
Et à propos du pari de Pascal, les premiers mots qui me viennent à l'esprit sont "imposture" et "lâcheté". |