Le site photo de Jean-Jacques MILAN

 

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1793)

 

Article 19  -  Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de reprendre sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

 

Article 35  -  Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

 

Je ne suis pas toujours entièrement d'accord avec le contenu des documents mentionnés dans ce blog,

notamment dans les Annales, 

mais je vous les signale car ils posent de vrais problèmes et peuvent vous faire réfléchir, réagir, ou

vous amener à voter autrement la prochaine fois !

Double langage

30/05/2018

Les exemples donnés ci-dessous ne constituent pas une liste limitative !

 

Nous sommes gouvernés par de grands démocrates mais...

  • Les députés de la majorité présidentielle ne font que voter servilement les textes pour la plupart scélérats qui leur sont soumis par le gouvernement. Ceux des oppositions sont réduits au silence et je me demande même pourquoi ils continuent de siéger dans cette assemblée croupion, où de toute évidence ils perdent leur temps...

 

Nous sommes gouvernés par de grands écologistes mais...

  • La prévisible dénaturation de la Loi Littoral est... en marche !

La loi littoral a vraiment permis de freiner le bétonnage des côtes depuis près de trente ans mais elle a toujours embêté certains élus. Des amendements déposés par des députés En Marche permettraient de construire plus facilement au bord des mers ou des lacs. Les associations de protection de l'environnement sont inquiètes. Avec la loi littoral actuelle, les élus locaux n'ont aucun pouvoir. Il y a des règles, que les préfets veillaient à appliquer, comme l'interdiction de construire à moins de 100 mètres des côtes. Au-delà c'était possible, mais uniquement dans les bourgs ou les villages existants, jamais dans les zones désertes. Les amendements déposés cassent ce principe ; ils permettraient aux élus d'adapter la loi littoral et de rendre constructibles des endroits qui ne l'étaient plus.

Bonjour le béton !

  • Bonjour les cyanures en Guyane !

L'arrêté du 24 août 2017(1) a introduit une véritable régression du droit environnemental, en opposition à la loi sur la reconquête de la biodiversité, tout particulièrement pour la Guyane. En effet, jusqu'alors, les normes de rejets en cyanures applicables aux installations classées, portaient sur les cyanures totaux. Depuis lors, la même valeur limite d'émission a été fixée mais en regard des seuls cyanures libres (qui ne sont qu'une petite partie des cyanures totaux). Ainsi, l'arrêté de août 2017 a introduit un "droit" à rejeter davantage de cyanures totaux dans l'environnement. On peut estimer à 5 fois la quantité potentiellement rejetée.
Il est crucial que le texte actuellement en consultation (Jusqu’au 13 juin 2018) rétablisse la situation d'autant que le motif qui a présidé à cette modification tout à fait volontaire (remplacement du code SANDRE 1390 par 1084) ne peut être assimilé à une coquille et que l'exposé des motifs soumis au public, encore une fois, durant la torpeur estivale est totalement silencieux. Si le sujet peut sembler anecdotique pour certaines régions françaises, il est fondamental pour la Guyane où cette subtilité de code SANDRE se traduira en dizaines de tonnes supplémentaires de rejets miniers de cyanures totaux ! (origine : Cyberaction 1013 )

 

Nous sommes gouvernés par de grands amis des animaux mais...

AUCUN des amendements en faveur de la minoration de la souffrance des animaux "de boucherie" n'a été adopté par l'Assemblée Nationale ce triste 27 mai dernier..

  • L’interdiction des abattages sans étourdissement préalable : REJETÉE
  • L'obligation d'installer une surveillance vidéo dans les abattoirs: REJETÉE
  • L’interdiction des fermes-usines : REJETÉE
  • L’interdiction de broyer vivants les poussins mâles et les canetons femelles : REJETÉE
  • L’interdiction des cages pour les poules pondeuses : REJETÉE
  • L’interdiction des cages pour les lapins : REJETÉE
  • L’interdiction de couper la queue et de castrer à vif les porcelets : REJETÉE
  • L'interdiction du gazage des cochons au dioxyde de carbone : REJETÉE
  • L'interdiction de l’étourdissement des volailles par électronarcose : REJETÉE
  • L’encadrement de la durée de transport, notamment maritime, d’animaux vivants : REJETÉE
  • Les fédérations de chasseurs vont être financées par les Agences de l'eau...

Au détour de la loi de finances 2018, nos députés se sont rendus complices des chasseurs dans leur hold-up des agences de l’eau. L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) est un établissement public tout entier consacré à la chasse. À tel point que depuis la loi sur la chasse de 2003 (Roselyne Bachelot), son Conseil d’administration est aux mains des fédérations de chasse. Comme les autres établissements publics en charge de la biodiversité, il devait intégrer l’Agence Française de la Biodiversité . Mais les chasseurs avaient obtenu de François Hollande qu’il reste en dehors de l’agence. Il est donc toujours géré par les fédérations de chasse, fragilisant de fait l’Agence Française de la Biodiversité qui se devait d’être l’outil pour limiter l’érosion de la biodiversité qui n’en finit pas de se dégrader. Dans la stratégie des chasseurs, il y a un hic. Et il est de taille. Historiquement, l’ONCFS était intégralement financé par la redevance cynégétique (taxe fiscale dont les chasseurs s’acquittent chaque année). Comme le nombre de chasseurs est en baisse constante, le budget de l’établissement fait de même. Mais pas son train de vie.


Aussi, depuis une quinzaine d’année c’est le ministère de l’Écologie qui compense le déficit. Et année après année, le déficit empire plus encore. Il a donc été proposé aux députés de faire compenser ce déficit de plus en plus abyssal (30 à 37 millions prévus pour 2018 !) par... les Agences de l’Eau ! Autant d’actions pour améliorer la qualité des eaux et des milieux humides qui seront reportées, voir annulées. Autant de collectivités territoriales qui verront des actions, indispensables à leurs territoires , à leurs populations et à la vie aquatique, repoussées aux calendes grecques. Les associations de protection de la nature et de protection animales, regroupées au sein du Collectif du 21 septembre, demandent expressément :
- Que les budgets des Agences de l’Eau soient intégralement consacrés à des mesures pour la qualité de l’eau et des milieux aquatiques.
- Que des dispositions soient rapidement prises pour que l’ONCFS intègre enfin l’Agence Française de la Biodiversité.

 

Nous sommes gouvernés par de grands amis du patrimoine naturel et architectural français mais...

  • La destruction du site historique des serres et du jardin botanique d'Auteuil est en cours, voir le dossier ICI.
  • Les destructions d'espaces naturels se poursuivent, y compris pour agrandir des écoles de parasites, voir ICI.

 

Nous sommes surtout gouvernés par de grands amis du fric et là, il n'y a pas de "mais".