Bourret le 1er février 2020
Les patients ont «droit à la vérité» et l’ANSM a un « devoir d’information objective »
Le « 4ème Rapport sur le Lévothyrox » présenté le 27 janvier est le parfait exemple du contraire.
Les « Associations » ont été invitées à participer à sa présentation. Mais il n’a été, ni tenu compte, ni même fait état de leurs avis, dans le communiqué final. Notre présence n’a été qu’un simple alibi.
– L’ANSM a délibérément choisi de ne s’intéresser qu’aux seuls « CAS GRAVES » :
– « Décès », « mise en jeu du pronostic vital », « Hospitalisation », « incapacité/invalidité »,….
– Des situations très rares (2,77 % des « d’Événements indésirables » dans le 2ème rapport et 1,5 % dans le 3ème) qui ne reflètent (heureusement !!!) pas le quotidien de l’immense majorité des victimes.
– Comme si pour suivre l’épidémie de « coronavirus » l’OMS ne publiait que le seul chiffre des décès et passait sous silence le nombre des malades !!!
Une façon pour l’ANSM de tenter de tourner la page de cette crise, pour satisfaire MERCK
– L’ANSM présente comme un «succès» la baisse du nombre de ces « CAS GRAVES »
– Drôle de succès alors qu’il y a encore, « 10 CAS GRAVES /MOIS » c’est à dire autant CHAQUE MOIS qu’il n’y avait, CHAQUE ANNÉE de cas (« graves » ET « non graves »)avec l’Ancienne Formule. Et dire que l’ANSM prétendait que « la NF [NDLR : Nouvelle Formule] améliorerait la sécurité » !!!
Une façon pour l’ANSM de minimiser les graves effets de la « NF », pour ne pas «fâcher» MERCK
Les 192 « cas GRAVES retenus par l’ANSM : Un risque très majoré avec la « NF »
Le Lévothyrox « NF » c’est 72 % des utilisateurs mais 90,1 % des cas graves
La L thyroxine HENNING c’est 21 % des utilisateurs mais seulement 6,25 % des cas graves
L’EUTHYROX c’est 5% des utilisateurs mais seulement 1,56 % des cas graves
(Les effectifs concernant les « autres » alternatives sont trop faibles pour être analysés)
En clair cela signifie : Qu’un patient sous LEVOTHYROX « NF » court 4 fois plus de « risques de survenue d’un cas grave » que s’il était sous L Thyroxine HENNING ou sous EUTHYROX.
– Il s’agit pourtant là d’une information capitale, particulièrement importante pour guider les choix thérapeutiques des malades et de leur médecins et pour prévenir la survenue de tels « CAS GRAVES ».
– Que l’ANSM (Agence «dite» de Sécurité du Médicament) ait choisi de taire ces résultats, issus de ses propres chiffres, constitue donc à nos yeux un manquement coupable à ses obligations de sécurité.
Il est vrai que depuis le début de la crise l’ANSM s’est toujours refusée à mettre en cause la « NF »
Le « Switch» vers une Alternative beaucoup plus efficace que le maintien sous « NF »
– Rapport 2020 : S’agissant des 86 « CAS GRAVES » suffisamment complets pour être évaluables :
– Sur les 49 patients ayant « Switché de la NF vers une des « alternatives » il y a 39 cas de « Guérison ou amélioration », soit 80 %
– Sur les 37 patients restés sous NF (avec ou sans modification des doses) il y a que 14 cas de « Guérison ou amélioration », soit 37,8 % seulement.
– Rapport de Janvier 2018 » : Étude portant sur 1 745 Patients dont les résultats sont très semblables :
– Amélioration si « SWITCH » vers une alternative 65 % !!! , Amélioration si maintien de la NF AVEC modification des doses : 14 % et si maintien de la NF SANS modification des doses : 7%
– Ne pas communiquer (en 2020, comme en 2018) sur l’efficacité incontestable du Switch relève d’une volonté délibérée de l’ANSM : Ne rien faire qui puisse inciter les médecins et les patients à «switcher», de la « NF » vers une alternative, alors que c’est la solution de loin la plus efficace .
Ce faisant l’ANSM privilégie les intérêts de MERCK sur la guérison rapide des patients concernés.
La «TSH» un TRÈS MAUVAIS marqueur pour les troubles survenant sous «NF»
– Rapport 2020 : 60 % des patients présentant des « cas graves » ont une « TSH normale, »
– Là encore cela confirme le Rapport 2018 : 67 % des victimes avaient une « TSH normale »
– Autant, il serait déraisonnable de contester le fait que la TSH est le marqueur ESSENTIEL pour dépister une Hypothyroïdie et pour suivre «l’équilibre » de son traitement du moins lorsque la spécialité utilisée est bien tolérée.
– Autant, au vu de ces rapports, il serait tout aussi déraisonnable de prétendre que la seule normalité de la TSH permette d’éliminer la responsabilité de la « NF » encas de survenus « d’Effets Indésirables » inexpliqués qui peuvent être liés à la Lévothyroxine utilisée.
Le silence de l’ANSM sur les limites de signification de la « TSH» s’explique là encore par sa volonté de ne fâcher ni MERCK ni les prétendus « experts » (qui ont souvent des liens d’intérêt avec Merck).
L’ANSM s’est crue autorisée à analyser, unilatéralement, 15 cas de décès :
– Mr le Procureur de la République de Marseille a étendu le 04/02/19 l’information judiciaire pour « tromperie aggravée, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui » au chef « d’homicide involontaire ».
– Les avis d’un rapporteur, anonyme, désigné par l’ANSM qui de par le rôle qu’elle a joué tout au long de cette crise, est susceptible d’être concernée par cette affaire n’offrent pas les garanties d’indépendance nécessaires et ne respectent pas le principe du « contradictoire ».
Par respect pour les familles, qui peuvent y reconnaître « les leurs », nous demandons à l’ANSM de retirer ces analyses de ce rapport aussi longtemps que les expertises judiciaires sont en cours.
L’AFMT a joué, aussi longtemps que possible le jeu de la concertation avec l‘ANSM.
Mais trop c’est trop.
– Il est, hélas, à craindre que l’actuelle Direction de l’ANSM ne se soit trop fortement et trop durablement engagée dans la promotion, puis la défense systématique du Lévothyrox « NF » et donc dans le « déni» de ce qu’ont vécu des centaines de milliers de « patients-victimes » pour être un interlocuteur objectif, donnant, comme c’est sa mission l’absolue priorité à la sécurité des malades et non à l’auto-justification de ses propres décisions.
– Ce n’est qu’à ces conditions et dans le cadre d’une « véritable concertation », à égalité de droit entre les parties, recherchant le consensus mais faisant état, le cas échéant, des différences d’appréciation de chacun, que l’AFMT pourra utilement continuer à travailler avec l’ANSM.
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