Le site photo de Jean-Jacques MILAN

 

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1793)

 

Article 19  -  Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de reprendre sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

 

Article 35  -  Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

 

Je ne suis pas toujours entièrement d'accord avec le contenu des documents mentionnés dans ce blog,

notamment dans les Annales, 

mais je vous les signale car ils posent de vrais problèmes et peuvent vous faire réfléchir, réagir, ou

vous amener à voter autrement la prochaine fois !

1 2 3 4

Lévothyrox : une histoire à dormir debout !

16/08/2019

Première partie : pour commencer, je reprends une lettre de Gabriel Combris qui résume assez bien les choses  :

https://www.directe-sante.com/levothyrox-dormir-debout/

NB : on trouve sur ce site de nombreux commentaires édifiants de lecteurs et lectrices.


Chère lectrice, cher lecteur,

Au moment de rédiger cette lettre sur le Lévothyrox, j’avoue que j’hésite un peu sur la façon de prendre l’affaire : l’angle médical ? Celui du polar pharmaceutique ? Ou de l’histoire, triste et répétée, de l’incurie des autorités sanitaires ? Tout cela à la fois ?

En tout cas, je crois que le plus significatif aujourd’hui, à propos des malades de la thyroïde, c’est l’impasse dans laquelle on les abandonne.

Trois millions de personnes à qui le laboratoire allemand Merck, avec l’aval des autorités, a imposé en 2017 une nouvelle formule du Lévothyrox, provoquant un raz-de-marée d’effets secondaires insupportables.


Un changement qui ne change… Rien !

En apparence, ce n’était pourtant « pas grand-chose » :

Le principe actif restait le même (lévothyroxine).

Seul l’excipient d’origine, le lactose, a été remplacé par un autre excipient, le mannitol.

Officiellement pour « garantir une stabilité plus importante de la teneur en substance active tout le long de la durée de conservation du médicament (car il pouvait y avoir des différences de teneur en lévothyroxine d’un lot à un autre ou au cours du temps pour un même lot) », selon l’Agence du Médicament.

« Ces modifications, ajoutait l’Agence, ne devaient rien changer à l’efficacité ni au profil de tolérance du médicament »

Un changement qui ne change rien, donc.

Mais alors… les 31 000 malades qui ont déposé plainte dans les mois qui suivirent [1], évoquant des effets secondaires littéralement invivables (fatigue extrême, dépression, prise de poids, perte de cheveux, insomnie, etc.) ??

Mais alors… les 500 000 à 1 million de malades obligés d’arrêter la nouvelle formule en catastrophe [2] ??

Tous ces gens ont-ils rêvé ? Sont-ils de mauvaise foi ? Ou a-t-on « oublié » de leur dire deux ou trois choses importantes au sujet de cette nouvelle formule ?

Interrogée sur le sujet, la ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn a pour sa part, doctement tranché la question : « Il n’y a pas de scandale » [3].

Pas de scandale ? C’est ce qu’a confirmé la justice [4], qui a débouté en mars 2019 un premier groupe de plus de 4 000 malades de leur plainte contre le laboratoire Merck pour « défaut d’information » au sujet du nouveau médicament.

Pas de scandale, vraiment ?

Parce que lorsqu’on creuse un peu, ça y ressemble tout de même pas mal…


Ils vivent en théorie, parce qu’en théorie, tout se passe bien… 

D’abord parce qu’il est scandaleux de balayer la souffrance des malades comme si elle ne comptait pas.

Il suffit de deux clics sur l'internet pour découvrir des centaines de témoignages de personnes dont la vie a littéralement basculé avec la nouvelle formule du Levothyrox[5] :

« J’ai complètement perdu le sommeil et j’ai grossi de 6 kg depuis août… je me sens très mal, dépressive, je vous supplie de m’aider !!! » H.

« Je suis tombée dans une énorme dépression qui se traduisait par des douleurs physiques, juste après le changement de formule ».  F.

« Je me réveillais les cheveux mouillés de sueur, les pieds et les mains engourdis, des bouffées de stress qui remontaient par l’estomac, et, de façon permanente, des fourmis dans le bas des jambes. Louise.  

« J’ai fait des crises de panique dans la rue. J’avais des nausées la nourriture me dégoûtait. Mon médecin m’a aussitôt prescrit l’ancienne formule (Euthyrox), vite introuvable dans les pharmacies » Dominique S.

La formule avait changé…c’était soi-disant « seulement l’emballage » m’a dit la pharmacienne.

Résultat : des insomnies, maux de tête la nuit, palpitations, crampes. Une fatigue immense qui a fait qu’un jour, je me suis endormie au volant à 1 km de chez moi. Agnès

Etc.

Le 3 septembre 2018, la mission Kierzek-Leo sur « l’amélioration de l’information des usagers et des professionnels de santé sur le médicament » a présenté son rapport public[6]. Les rédacteurs y utilisent des termes polis, certes, pour désigner l’indifférence des autorités médicales et des pouvoirs publics au ressenti des malades.

Mais le constat est bien là !

Les têtes pensantes de notre système de santé se « moquent » de la vie réelle des malades, de leur souffrance éventuelle, c’est écrit NOIR SUR BLANC :

« Le primat, dans l’ensemble des dispositifs informationnels, de la rationalité scientifique et de l’expertise a peu intégré la richesse spécifique de l’information ascendante (qui vient des malades, NDLR). »

« Ce faisant, les autorités sanitaires se privent d’informations de « vie réelle » pourtant cruciales et utiles à l’évaluation des médicaments »

Vous connaissez l’adage : « un jour j’irai vivre en théorie, parce qu’en théorie, tout se passe bien… ».

Et bien puisqu’en théorie « tout roule », nos autorités médicales préfèrent éviter de se confronter au réel.

Seulement quand on creuse encore, on découvre « qu’en théorie » aussi, il se passe de drôles de choses…


Un curieux petit « miracle »

La journaliste d’investigation Aurore Gorius a évoqué une autre raison qui aurait conduit Merck à proposer un nouveau médicament, et cela n’a rien à voir avec un objectif sanitaire[7].

Il se trouve qu’au début des années 2010, le laboratoire cherche à se développer sur le marché asiatique et à implanter en Chine une gigantesque usine ultramoderne pour y fabriquer ses médicaments vedettes… dont le Lévothyrox.

Problème : 90 % des asiatiques sont intolérants au lactose qui est son excipient principal. Commercialement, l’équation est simple : le Lévothyrox est invendable sur ce marché si l’on n’en retire pas le lactose.

Mais difficile de modifier, sans autre raison que commerciale, la formule d’un médicament ayant obtenu son AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) avec un certain excipient.

À moins d’y être « contraint » par les autorités sanitaires…

Et c’est là que se produit un petit « miracle » pour le laboratoire.

En 2012, l’Agence de Sécurité du Médicament demande au laboratoire de changer la formule de son médicament, devenue obsolète.

Un détail : la lettre est signée par le Pr Lechat…, un cardiologue qui a lui-même travaillé pour Merck par le passé – et qui est aujourd’hui visé par une plainte pour « trafic d’influence »…[8]

Pour Merck, c’est évidemment LA solution idéale : remplacer le lactose par du mannitol, dont les effets secondaires particulièrement délétères sont pourtant déjà connus de la communauté scientifique, et se lancer à l’assaut du marché asiatique.

Un témoin, qui a travaillé au lancement de la nouvelle formule, a expliqué les dessous réels de ce changement :

« La problématique clinique a été éludée »

«  Le médicament a été développé sans lien avec le réel. La sécurité du produit n’a pas été vérifiée sur les patients » [9].

Encore ce satané « réel »… Tellement imprévisible qu’on préfère se passer de lui…

Ainsi, Merck n’a réalisé qu’une étude de bioéquivalence, qui mesure si l’absorption du produit est similaire entre l’ancienne et la nouvelle formule, sur des cobayes… en bonne santé. Et non sur des malades de la thyroïde !

Par ailleurs, aucune étude supplémentaire n’a été exigée non plus par l’Agence du médicament, en dépit d’un nombre de signalements d’effets secondaires record.


Faites vraiment connaissance avec votre thyroïde

Je vous disais au début de cette lettre que la principale raison de s’émouvoir dans ce « cirque » du Lévothyrox, était le cul-de-sac dans lequel on abandonnait les malades.

Aujourd’hui ils risquent d’être confrontés à un choix impossible : prendre un médicament avec des effets secondaires potentiellement très lourds, ou… rien.

Mais c’est une vision tronquée de la réalité, là encore.

Est-ce qu’on entend parler des solutions naturelles à proposer en première intention aux personnes dont la thyroïde commence à montrer des signes de dérèglement ?

Jamais.

Derrière l’affaire du Lévothyrox, c’est une remise en cause profonde de la manière dont les médecins « travaillent » leur patient qui doit être envisagée.

Pour le comprendre, il faut faire un peux mieux connaissance avec la thyroïde, une glande en forme de petit nœud située à la base du cou.

Je me sers, pour en faire le portrait, du travail de référence publié par le Dr Jean-Charles Gimbert dans la revue Révolution Santé :

La thyroïde pèse à peine 30 grammes mais joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de notre organisme. Les hormones qu’elle produit participent à la régulation de nombreuses activités du corps : rythme cardiaque, digestion, humeur, sommeil, libido :

« La thyroïde fabrique les hormones thyroïdiennes : les T4 (thyroxine) et les T3 (tri-iodothyronine). »

« Si on s’y intéresse de plus près, on constate que la thyroïde sécrète à 90% de la T4 et peu de T3. Or, la T4 a besoin d’être transformée en T3 pour jouer son rôle dans le métabolisme. »

Mais…c’est bizarre, docteur ?! Pourquoi fabriquer un gros stock de T4 inactive et pas directement de la T3 ?

« Parce que, quand le corps a un besoin immédiat d’hormone thyroïdienne, par exemple quand on sort de chez soi en hiver et qu’on ne veut pas mourir d’hypothermie, il est beaucoup plus rapide d’activer la T4 en T3 que de faire fabriquer de la T3 prête à l’action. »

Et c’est principalement au niveau de notre foie, mais également dans d’autres organes (cœur, muscles, cerveau, etc.), que se fait cette transformation grâce à l’enzyme « déiodinase ».

Vous allez maintenant comprendre quelque chose d’absolument essentiel :

Cette opération de transformation est IMPOSSIBLE en l’absence d’une quantité suffisante de microcronutriments – comme le sélénium, le zinc, certaines vitamines et antioxydants etc.

D’autres facteurs peuvent aussi limiter cette transformation : le stress, les traitements à base d’œstrogènes, l’obésité, les problèmes hépatiques, l’excès de café ou d’alcool, le tabac, certains médicaments (bétabloquants, amiodarone, lithium) ou les toxiques (métaux lourds, pesticides, PCB, etc.).

De plus, 20 % des hormones T4 deviennent actives dans notre intestin, ce qui impose qu’il soit en bonne santé et la flore intestinale de qualité.

Là encore, on comprend qu’il est indispensable pour réguler sa thyroïde, d’adopter une approche GLOBALE de santé.


Encore ce maudit… Réel !

Si l’on se contente d’avaler son Lévothyrox – qui n’est qu’une imitation chimique de la T4 – sans prendre garde aux facteurs indispensables à son activation, l’efficacité du traitement sera également réduite !

C’est ainsi que l’on se retrouve avec une santé « dans les choux » alors que les dosages hormonaux sont, eux, « dans les clous », comme le dit le Dr Gimbert !

Comment cela est-il possible ?

Eh bien parce que, depuis des décennies, bon nombre de médecins traitent des résultats biologiques et occultent les signes cliniques !

Le réel, là encore, est occulté…

« Pour comprendre cette aberration, il faut savoir que le taux sanguin des hormones thyroïdiennes est analysé en permanence par notre cerveau, et plus exactement par une toute petite glande de la taille d’une noisette, l’hypophyse ».

« Celle-ci dispose d’une pédale d’accélérateur appelée TSH, qui incite la thyroïde à fabriquer plus de T4 et de T3 lorsque leur taux diminue ».

« En temps normal, le taux de TSH se situe entre 0,4 et 4 mUI/L. En cas de pathologie, la TSH variera en sens inverse des hormones thyroïdiennes. »

Sur cette base, les médecins se contentent de doser la TSH. Le recueil des symptômes à l’interrogatoire et des signes à l’examen clinique est ainsi complètement passé à la trappe, alors qu’ils sont parfaitement identifiables :

  • « L’hyperthyroïdie exacerbe le métabolisme de base et le fonctionnement du système végétatif, correspondant au « Yang » de la médecine chinoise : bouffées de chaleur, nervosité, amaigrissement, tachycardie, accélération du transit intestinal, tremblements », …
  • « L’hypothyroïdie évoque plutôt le « Yin » et va ralentir sensiblement l’organisme : frilosité, fatigue, œdème diffus, chute de cheveux, ongles cassants, peau sèche, constipation, état dépressif, … Et la célèbre « perte de la queue du sourcil » si caractéristique ! »

Ainsi conclut le Dr Gimbert, « c’est uniquement en présence d’au moins l’un de ces signes cliniques que l’on devrait s’autoriser à demander un bilan hormonal sanguin ».

« Et encore, comme la T4 est rarement demandée, et la T3 quasiment jamais, on se contente le plus souvent de la seule TSH pour dépister des pathologies souvent inexistantes, imposer des thérapeutiques en général définitives et décréter leur efficacité sans tenir compte du ressenti des patients. »

En changeant d’approche, on pourrait éviter de traiter des dizaines de milliers de personnes sur de simples anomalies biologiques, et les condamner à perpétuité à suivre un traitement médicamenteux alors qu’un simple rééquilibrage alimentaire pourrait suffire à régler la situation !

Mais vous l’avez compris, cela requiert une démarche subtile, empreinte de dialogue et de respect, qui intègre et embarque le patient sur le chemin de son mieux-être.

Et alors, tout peut vraiment changer.

Santé !

Gabriel Combris

 

Sources :

[1] https://www.sciencesetavenir.fr/sante/levothyrox-interview-avec-beate-bartes-la-presidente-de-l-association-de-patients-vivre-sans-thyroide_126447

[2] https://www.sciencesetavenir.fr/sante/pres-d-1-million-de-patients-ont-abandonne-le-levothyrox-dont-600-000-sont-retournes-a-l-euthyrox_121892

[3] https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/levothyrox-il-n-y-a-pas-de-scandale-repond-agnes-buzyn-a-anny-duperey-7790100255

[4] https://www.liberation.fr/france/2019/03/05/levothyrox-la-justice-donne-raison-a-merck-contre-4-113-malades_1713202

[5] https://www.asso-malades-thyroide.fr/wordpress/index.php/2018/09/03/signez-la-petition/

[6] https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/180903_-_mim_rapport.pdf

[7] https://lesjours.fr/obsessions/levothyrox/ep5-strategie-commerciale-merck/

[8] https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/26235-Levothyrox-plainte-deposee-trafic-d-influence

[9] Site internet Les Jours, op.cit. 



Deuxième partie : Informations complémentaires


  • Les médicaments qui contiennent des hormones thyroïdiennes sont dits "à marge thérapeutique étroite", c'est-à-dire qu'une très faible modification des dosages peut entraîner des effets thérapeutiques et/ou indésirables très importants ; dans le cas présent, il s'agit d'hypo ou d'hyper thyroïdie.

 

  • Pendant les premières années qui ont suivi mon opération (ablation totale de la thyroïde hypertrophiée et porteuse de nodules), les dosages d'hormones étaient très compliqués : pose d'une perfusion, injection d'un produit radioactif, puis plusieurs prélèvements espacés dans le temps, il fallait compter une demi-journée à l'hôpital. Aujourd'hui une simple prise de sang suffit, ce qui facilite notablement la recherche du dosage approprié à chaque patient..

 

  • Vers 1990 le Lévothyrox a bénéficié d'un traitement de faveur de la part des autorités de santé françaises, la multinationale allemande Merck ayant un quasi monopole en France pour le traitement des maladies de la thyroïde. Partout ailleurs, les malades ont toujours eu plusieurs médicaments à leur disposition et cette situation est une étrange anomalie...

 

  • La prise d’hormones thyroïdiennes est un traitement au long cours. Les boîtes de Lévothyrox vendues en France contiennent seulement 30 comprimés mais celles de l'Eutirox, l'équivalent espagnol théorique du Lévothyrox ancienne formule, en contiennent fort logiquement 100, assurant ainsi un peu plus de 3 mois de traitement. Pourquoi 30 en France ?

 

  • L'argument officiel qui tente de justifier le changement de formule est une prétendue instabilité du produit dans le temps. Il se peut en effet que le produit perde une partie de son activité au bout de 3 ans, mais qui va faire des stocks de Lévothyrox pendant aussi longtemps ? Cela supposerait aussi que le médecin prescripteur établisse l'ordonnance correspondante... Il est clair que l'argument est parfaitement bidon.

https://www.asso-malades-thyroide.fr/wordpress/index.php/2018/04/08/5617/

 

  • Pourquoi la France a-t-elle été le seul pays concerné par le changement de formule ? Tout simplement parce que les TROIS MILLIONS de patients concernés n'avaient pas d'autre choix que de devenir des cobayes, sans que cela pose semble-t-il le moindre problème de conscience aux autorités sanitaires. Cependant Philippe Lechat, l’ancien directeur de l’évaluation du médicament de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui avait commandé la nouvelle formule du Lévothyrox au laboratoire Merck avait auparavant travaillé pour ce même laboratoire. Cette révélation du site "Les Jours" en février a aujourd’hui des conséquences : Philippe Lechat est visé par une plainte contre X, pour « trafic d’influence », qui va être déposée au tribunal de grande instance de Marseille.

"Je pense qu'il s'agit d'un calcul cynique du laboratoire, qui s'est dit que, puisqu'il n'y existe pas de concurrent à son produit, le marché français était captif. Et que s'il y avait un problème, les patients n'auraient de toute manière pas d'alternative." (Gérard Bapt, médecin cardiologue, ancien député)

https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/080718/levothyrox-plainte-pour-trafic-d-influence


  • Aucun laboratoire français n'a voulu réaliser une analyse du Lévothyrox nouvelle formule, sans doute par peur de représailles de la part du laboratoire Merck. L'association française des malades de la thyroïde a dû faire appel, à grands frais, à un laboratoire états-unien. Il semble qu'au moins certains lots ont contenu des choses bizarres, susceptibles d'expliquer la quantité d'effets indésirables différents de ceux qu'entraîne habituellement un sur-dosage ou un sous-dosage de l'hormone.

https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/levothyrox-il-a-fallu-faire-les-analyses-aux-etats-unis-en-france-aucun-laboratoire-ne-voulait-1529043695

https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/levothyrox-des-impuretes-sont-elles-a-l-origine-des-problemes-de-la-nouvelle-formule-1538666762


  • La prétendue "bioéquivalence" de la nouvelle formule du Lévothyrox et de l'ancienne n'est qu'une affirmation non étayée scientifiquement de Merck, servilement relayée par  les autorités sanitaires françaises qui n'ont bien entendu diligenté aucune étude complémentaire.

https://www.meamedica.fr/levothyrox-bioequivalence-dementie 


  • Les malades qui sont obligés de se procurer des médicaments à l'étranger ne sont évidemment pas remboursés. Mais pourquoi le TCAPS du laboratoire Genévrier, qui semble actuellement le meilleur médicament présent sur le marché européen, n'est-il toujours pas remboursé ?

 


Troisième partie : motion de l'Association française des Malades de la Thyroïde (AFMT)

Nous estimons être victimes d’un mensonge d’État : motion déposée dans toutes les ARS de France le 2 juillet 2019


Les malades de la Thyroïde de France manifestent leur colère, face au négationnisme que l’État Français leur fait subir.

La crise du Lévothyrox a démontré que l’État n’a pas joué son rôle d’impartialité, mais bien au contraire l’ANSM a été juge et partie.

L’ANSM n’a pas joué son rôle d’alerte, pire elle a été dans le déni total, se débarrassant de ses responsabilités en renvoyant la balle aux associations.

Le monde médical a été mené par le bout du nez par les  « leaders d’opinion, Professeurs nocebo ».

La France était le seul pays qui n’avait que le Lévothyrox comme traitement pour les déficiences thyroïdiennes. Dans cette affaire il était plus facile de faire passer les malades de France pour des hystériques et avancer l’effet « nocebo ».

Donc nous avons servi de cobayes, maintenant c’est l’Europe et le monde entier qui pourra en « bénéficier »

Les analyses menées par l’AFMT montrent qu’il y a eu « un avant » : l’ancienne formule qui ne présentait pas d’impuretés contrairement à la nouvelle (NF)

Au travers des plaintes enregistrées par l’association nous avons recueilli les numéros qui revenaient en boucle sur les cas les plus critiques, parfois plus de 27 fois ces boîtes ont été analysées.

Elles se situent entre la période juillet -octobre 2017, période critique.

Et bizarrement les boîtes produites en 2018 ne contiennent quasiment plus d’impuretés : il y a donc il y a eu « un après »… probablement une « rectification de tir » en production, discrètement…

De fortes pressions ont été faites sur les laboratoires d’analyses, certains ayant accepté et sont ensuite rétractés…

Nous sommes étonnés que seule sur la scène se prononce l’ANSM à grands coups médiatiques alors qu’elle est responsable de la sûreté des médicaments mis sur le marché.

Nos experts scientifiques ont été écartés et méprisés.

Comment les 3 millions de malades pourraient-ils encore avoir espoir en nos dirigeants ?

Ce mouvement national de malades aura eu comme résultat un énorme réveil citoyen.

Celui-ci exigera également une meilleure prise en compte des problèmes thyroïdiens et leur dépistage. L’affaire Lévothyrox a révélé que 3 millions de « consommateurs » dépendaient d’un fragile équilibre posologique. Parmi ceux-ci, combien de victimes de perturbateurs endocriniens qu’ils soient chimiques ou radioactifs, comme après le passage du « nuage de Tchernobyl », objet d’un mensonge d’État.

Nous exigeons un retour à l’ancienne formule et le remboursement du TCAPS.

Le nombre des thyroïdites d’Hashimoto explosent, pourquoi ? Déceler les déficits immunitaires thyroïdien à la puberté et à la reproduction éviterait beaucoup d’errances médicales.

Les collectifs et associations de France veulent la vérité, la vraie et pour cela la création d’un réel comité scientifique d’experts réellement indépendants.

 

 

Quatrième partie : deux ans de galère !
C'est mon expérience personnelle...


  • Décembre 1982 : ablation totale de la thyroïde, hypertrophiée et contenant des nodules suspects ; pas de cancer, heureusement.

 

  • 1983-84 : équilibre hormonal progressivement retrouvé, le médicament de l'époque s'appelle Euthyral et ça fonctionne plutôt bien.

 

  • Fin des années 1980 : je ne me rappelle plus la date du passage au Lévothyrox, qui devient alors l'unique médicament disponible en France. Le dosage n'est pas exactement le même que celui de l'Euthyral mais la transition se fait assez facilement, et durablement.

 

  • 1994 : je dois donner un cours en amphi à 14 h, je termine mon repas de midi en pelant une orange et je me retrouve d'un seul coup dans l'état d'un coureur de 400 m après la finale des Jeux olympiques. Impressionnant, mais heureusement pas très grave, le problème vient d'un déséquilibre hormonal qui s'est installé insidieusement. Ajustement du dosage et retour à l'équilibre... pour une longue période. 

 

  • Entre temps, j'apprends petit-à-petit à ne plus faire une confiance aveugle aux seules analyses de TSH et autres, mais à reconnaître les signes d'un manque ou d'un excès d'hormones, ce qui me permet d'ajuster les dosages sans passer par la case analyse et visite chez l'endocrinologue. Et ça marche parfaitement ! Petite remarque en passant : il est indiqué de prendre les médicaments contenant des hormones thyroïdiennes à jeun, une demi-heure avant le petit déjeuner ; à l'usage, c'est très contraignant, surtout quand on se couche tard et qu'on se lève de même. En accord avec mon endocrinologue, je prends toujours ces médicaments de la même manière, juste avant le petit déjeuner. C'est beaucoup plus simple, mais il faut augmenter les doses d'environ 15 % car l'absorption par les muqueuses intestinales se trouve diminuée. Ce qui importe en fait, c'est de prendre ces médicaments toujours de la même façon, faute de quoi aucun équilibre n'est possible !

  • 2017 : fin de 23 ans de tranquillité...

 

  • Avril 2017 : mon endocrinologue préférée me signale que la formule du Lévothyrox va légèrement évoluer, que ça ne devrait pas se sentir mais que les repères de couleurs sur les boîtes ne seront plus les mêmes. Cela ne me semble avoir qu'une importance toute relative, même si mon traitement de l'époque fait appel à deux dosages : avec une boîte de 100 µg et une de 25 µg, je peux facilement ajuster les doses en jouant sur la seconde boîte. Depuis des années la dose nominale est d'un comprimé de 100 µg plus la moitié d'un de 25 µg, mais je peux aussi ne rien ajouter, ou ajouter 25 µg si besoin est. Cela donne en moyenne 112,5 µg, nous y reviendrons...

  • Mai 2017 : le changement de l'ancienne formule à la nouvelle a eu lieu sans problème apparent depuis quelques jours, alors que je suis en train de faire du tourisme à Lisbonne. C'est une ville où il faut beaucoup marcher, ce qui a priori ne me pose aucun problème, pourtant j'attrape des crampes la nuit, avec des douleurs à hurler. Une fois rentré à la maison, ça continue, mais comme beaucoup de victimes de la nouvelle formule je ne fais pas le rapprochement avec les manigances de Merck.

 

  • Juin-juillet 2017 : les crampes continuent plus ou moins, puis d'autres symptômes apparaissent, qui ne ressemblent pas du tout à ceux qui sont habituellement constatés en cas d'hypo ou d'hyperthyroïdie. Lors de ma promenade quotidienne vers ma boulangerie préférée, je ressens des douleurs articulaires et une légère oppression dans la poitrine dès les 100 premiers mètres, après quoi cette gêne disparaît très vite et la marche redevient normale. Cette oppression est en fait noyée dans le "bruit de fond" des autres désagréments "musculo-squelettiques", je n'y fais pas attention plus que ça, probablement à tort. Lorsque je travaille sur mon ordinateur, ou lorsque je conduis de nuit, ma vision se dédouble au bout  d'un quart d'heure. Un vrai bonheur ! Mais je ne fais toujours pas le rapprochement avec le changement de formule...

 

  • Août-septembre 2017 : depuis quelques semaines le scandale du Lévothyrox défraie la chronique sur la toile. Les symptômes ressentis par les victimes sont très divers et je commence à me poser sérieusement des questions, avant d'acquérir la certitude de faire partie du "club" des patients concernés. Les crampes, les problèmes de vision, l'impossibilité désormais de marcher vite, me pourrissent la vie en permanence. À la fin de la période, une analyse révèle un sous-dosage hormonal massif qui amène mon endocrinologue, juste rentrée de vacances, à se poser des questions.

Pour Merck et Mme la Ministre Agnès Buzyn, méprisants comme à leur habitude, et pour leurs complices du gouvernement, il s'agit d'affabulations, d'effets nocebo, d'hallucinations collectives, etc., les dizaines de milliers de plaintes et de signalements sont pipi de chat, roupie de sansonnet... Circulez, y'a rien à voir !

Nier ce qui est, et expliquer ce qui n’est pas. (Edgar Allan Poe)

On augmente évidemment mes doses de Lévothyrox, mais les améliorations se font attendre...

 

  • Octobre-novembre-décembre 2017 : un nouveau médicament arrive enfin en France, la L-Thyroxine du laboratoire Henning. Je l'essaie aussitôt avec bien entendu une ordonnance de mon endocrinologue. En moins de 15 jours, plus d'essoufflement, plus de crampes, plus d'oppression dans la poitrine, la vision redevient normale mais... mes jambes et mes pieds sont de plus en plus enflés. Est-ce l'effet du thiosulfate de sodium utilisé vraisemblablement comme anti-oxydant ? Je ne sais. Le thiosulfate est un excellent fixateur en photographie argentique et un antidote connu des cyanures, mais pour le reste... on ne sait pas trop. Entre temps, je dépose plusieurs signalements d'effets secondaires sur le site de l'Agence régionale de santé. Les analyses de TSH et les visites chez l'endocrinologue se multiplient, tout ceci coûtant fort cher à la Sécurité sociale.
    Diverses tentatives d'analyse de la nouvelle formule, pratiquées aux États-Unis, font soupçonner la présence de produits bizarres et/ou d'impuretés, de nanoparticules, de D-thyroxine (la forme chirale de la L-thyroxine interdite dans de nombreux pays, dont les États-Unis), etc., tout ceci en quantités variables, semble-t-il, selon les lots. Rien de précis, faute d'argent les investigations n'ont pas été suffisamment poussées, mais rien de rassurant en tous cas. Seule certitude, Merck et le gouvernement français n'ont plus rien à prouver en matière d'opacité industrielle.

 

  • Janvier 2018 : cette fois c'en est trop, je teste avec succès l'Eutirox espagnol, réputé identique à l'ancienne formule du Lévothyrox. Il faut encore plusieurs semaines pour retrouver l'équilibre, atteint cette fois avec un comprimé et demi dosé à 125 µg, soit 187.5 µg. Cela fait tout de même 67 % d'augmentation par rapport au dosage utilisé avant que le scandale éclate. Je n'ai pas changé à ce point ! Manifestement, la composition de l'Eutirox espagnol n'est pas identique à celle de l'ancien Lévothyrox vendu en France

 

  • De février à octobre 2018 : tout semble rentré dans l'ordre avec l'Eutirox espagnol mais d'une part il n'est pas normal de dépendre de l'étranger pour son approvisionnement et d'autre part, comme Merck annonce que la diffusion exclusive du Lévothyrox nouvelle formule va bientôt être étendue à toute l'Europe, on s'inquiète à juste titre un peu partout dans les chaumières et on cherche de nouvelles solutions.

 

  • Novembre-décembre 2018 : mon endocrinologue n'a pas d'expérience du TCAPS des laboratoires Genévrier, que l'on peut désormais trouver en France, mais je la convaincs de me laisser l'essayer. Le TCAPS, c'est une infime quantité d'hormone synthétique diluée dans un mélange de gélatine alimentaire et de glycérine ; il est déjà disponible depuis de nombreuses années dans beaucoup de pays étrangers et il n'engendre manifestement aucun effet secondaire. Comme les gélules ne peuvent pas être fractionnées, c'est 175 µg + 25 µg pour commencer et rechercher le bon dosage en jouant sur la prise ou non du 25 µg. Inconvénient, il faut deux boîtes au lieu d'une et, bizarre, vous avez dit bizarre ? Le TCAPS n'est pas remboursé ! Les laboratoires Genévrier n'auraient-ils pas contribué autant que les autres à l'élection de M. Macron ? Si oui, c'est plutôt bon signe ! Par la suite, on alterne le 175 µg les jours impairs et le 200 µg les jours pairs, ce qui réduit le coût de moitié et donne en moyenne le dosage déjà adopté pour l'Eutirox espagnol. C'est une affaire qui tourne !


  • Vendredi 18 janvier 2019 : en me couchant, légère oppression dans la poitrine, même pas douloureuse, mais suspecte. Départ aux urgences dans l'ambulance des pompiers, je passe les détails, examens divers, une artère coronaire bouchée, deux autres bien encombrées, à côté d'elles un réseau de petits vaisseaux bien ouverts pour leur part et heureusement capables de faire le boulot à la place des tuyauteries endommagées. C'est grâce à ce réseau que je pouvais sans problème parcourir 10 ou 12 km quelques jours avant, sans le moindre souci. Le 23 janvier, prélèvement de matériel d'occasion dans la jambe gauche et dans la poitrine, pour réaliser un triple pontage coronarien. Monsieur Pierre Ozès, un grand merci pour votre habileté, grâce à vous me voici reparti pour un siècle ou deux, le temps de mener à bien tout ce que j'ai entrepris en ce bas monde. Il paraît qu'avant cet épisode j'avais déjà fait un petit infarctus, mais quand ? Trois jour avant, deux mois avant, deux ans avant ? C'est impossible à dire mais la similitude des sensations d'oppression de janvier 2019 avec celles de l'été 2017 me laisse à penser que ce petit infarctus a pu se produire lors du passage à la nouvelle formule du Lévothyrox, d'autant plus que comme on le sait, le fonctionnement du cœur est très lié, notamment, à celui de la thyroïde.

 

  • 17 août 2019 : le TCAPS n'est toujours pas remboursé, tant pis pour la multitude des malades aux revenus modestes, pour qui un sou est un sou. Le scandale continue et Mme Buzyn n'a toujours pas démissionné !

 

 

 

 

 

Moustique tigre

28/07/2019

Les diverses espèces de moustiques

Il existe au moins 65 espèces de moustiques en France, mais toutes ne sont pas nocives ou gênantes. Le désormais célèbre moustique-tigre Aedes albopictus n'est pas la seule espèce capable de piquer l'homme. Trois familles se partagent l'hexagone et autres TOM DOM : les Aedes, Culex et Anophèles.

 

Les œufs

Les œufs sont généralement fusiformes et mesurent environ 1 mm de long. Ils sont blanchâtres au moment de la ponte et s'assombrissent dans les heures qui suivent.

Les femelles pondent :

  • à la surface de l'eau comme c’est le cas des genres de moustiques Anopheles, Culex et Culiseta ;
  • sur un substrat humide susceptible d'être inondé par la suite pour le genre de moustique Aedes.

Les œufs du genre Aedes qui sont pondus isolément sur un substrat humide, doivent attendre d'être submergés pour éclore. Ils peuvent persister à l'état de dormance pendant plusieurs années dans la litière, sur sol humide en attente d'une inondation.

Cavanna, Hara-Kiri n° 73 du 22 juin 1970

02/07/2019

D’oncques, l'homme, vainqueur magnanime, a décidé dans sa bonté d'étendre sa haute protection sur sa petite sœur la nature. La nature n'est plus dangereuse, ses griffes sont rognées, ses crocs sont cassés, on siffle elle accourt bien humble bien dressée, elle dit "Oui, Missié", elle nous mange dans la main. Elle n'est plus l'Ennemie, elle est une vieille clocharde bouffée aux mites, nous pouvons nous payer le luxe de nous attendrir ainsi que nous avons coutume de le faire, délicats et esthètes que nous sommes, sur les grandes belles choses qui disparaissent, hélas, hélas.


La nature se meurt ! La nature est en voie de disparition ! Laisserons-nous se commettre le crime ? D'une seule vois, nous répondons : Non !


Là, tout le monde est d'accord. La nature, dites donc... La nature, hé ben... La nature, peste... Ça se discute même pas. La nature, c'est comme la justice, la vertu, l'honneur, le beau, le bien, l'homme, l'enfance malheureuse, la culture classique, le cuirassé Potemkine, la cuisine au beurre et la musique symphonique. On ne peut pas ne pas être pour. Faudrait être un monstre. La nature, c'est vert, ça vaut un bifteck, ça donne des bonnes joues aux enfants, c'est joli comme arrière-plan pour les photos de famille, surtout en couleurs, surtout quand on vient de manger le dimanche sous la tonnelle, les gueules bien rouges, les pifs violets et le dégueulis d'omelette aux cèpes sur le blazer du petit, toutes ces couleurs sur le vert, c'est... ben c'est féerique, voilà. C'est bien simple, féerique, voilà. Y a pas d'autre mot.. Tout ce que vous voudrez, des vacances sans la nature, c'est pas la même chose, moi je trouve.


La nature est menacée, faut la défendre. Tous nous disons "Présent !".


Ceci dit, nous ne savons même pas de quoi nous parlons.


Oh, je vais pas vous faire le cours subtil que vous attendez, en vous payant d'avance ma tranche, sur le sens exact du mot "nature". Vous connaissez : la nature, c'est pas seulement l'herbe et les petits lapins, c'est tout ce qui existe. Moi aussi ? Toi aussi. Les bagnoles de sport aussi ? Aussi, mon poulet. Les flics aussi ? Arrête tes questions idiotes ou t'as une gifle. Non. Je dis "la nature" comme vous dites ça vous-même, je me mets à votre portée, vous voyez, je suis gentil. Et pas fier. J'appelle nature ce qui n'est pas le béton, la station-service, l'usine à gaz, le RER, la tour de contrôle d'Orly, le sous-marin Redoutable, la capsule Apollo et le bidonville portugais de Champigny. Je pense être suffisamment clair.


Protéger la, donc, nature, ce serait d'abord ne pas balancer chaque matin une petite forêt dans les poubelles de, par exemple, Paris, sous forme de journaux, d'emballages, de prospectus, de lettres d'amour... Hé, oui. Le papier, c'est avec du bois que ça se fait. Le bois, c'est de l'arbre. Et le carton ondulé ? Aussi. Et le super-satiné si doux à mon petit derrière ? Aussi. Ah, bon.


Ce serait ne pas s'enfoncer en forêt, aussi profond que la bagnole peut rouler avec table pliante, zinzins et tout le confort.


Ce serait ne pas aller "blottir" dans la verdure ou sur les montagnes des résidences panoramiques de verre et d'acier pour mous du bide qui veulent siroter la nature par la fenêtre sur grand écran, drink en pogne et le cul dans le polyéthylène.


Ce serait, plus généralement, ne pas avoir une attitude agressive envers ladite nature, ne pas se colleter en voyou avec elle, ne pas chercher à la vaincre et à l'écraser par des formes, des couleurs, des masses, qui l'offusquent, la nient, la rejettent à coups de tatane sur la gueule (acier, alu, arêtes vives, angles brutaux, couleurs hurlantes, lumières d'arbres de Noël...). Même les mieux intentionnés, ceux qui croient aimer la nature et s'y intégrer, ceux-là alors font dans le mièvre, le cucul, le folklore, le chalet suisse en sapin verni avec petits cœurs découpés, la pelouse tondue à l'ordonnance, la corbeille de fleurs comme en plastique...


Abandonnez-vous-y donc, à la nature, bon dieu ! Elle vous tend les bras. Laissez-vous aller. Fondez-vous en elle. Soyez couleur du temps. Gris petit matin frisquet, vert mousse, ocre feuille morte.


Foutez-lui donc la paix, à la nature, bons cons qui croyez l'aimer et qui, le dimanche, allez ravager les bois pour ramener le muguet par kilos en faisant gueuler le klaxon trois tons.


Bien sûr, les usines pollutrices d'eaux vives, les bagnoles empoisonneuses d'air, ça vous ennuie dans votre petit confort, parce que c'est sale, et puis pas sain. Mais tout ça, hein, ça vous dépasse, n'est-ce pas, alors, bof, tant qu'il restera un petit coin de plage praticable en faisant attention de ne pas marcher dans le cambouis, un petit bout de piste skiable avec remonte-viande à la clef et piste de danse, on se fait une raison. Pour que ça vous indigne vraiment, il faudrait que les blessures qu'on lui fait, à la nature, vous fassent mal à vous, dans vos tripes à vous, que vous sentiez que la nature c'est pas du décor autour de vous, c'est vous.


Tant que vous ne la considérerez, cette fameuse "nature", que comme une espèce de parc pour y faire joujou dans un décor pittoresque, que comme la garniture de cresson autour de vos loisirs, vous vous résignerez, plus ou moins facilement, mais vous vous résignerez, à ce qu'elle soit violée, salie, défigurée, et finalement à ce qu'elle disparaisse, tuée par les (puissants ou minuscules) intérêts particuliers. Car après tout, elle n'est que l'accessoire. Pas l'essentiel.


          Tant qu'un industriel fera allègrement raser des milliers d'hectares de forêts pourvu que son petit parc à lui soit une ravissante Suisse miniature,

          tant que les pêcheurs à la ligne ne s'indigneront des déversements de chlore dans les rivières que parce que le chlore tue leurs poissons-joujoux et rien de plus,

          tant que les chasseurs ne déploreront la disparition du gibier sous le plomb des chasseurs que parce que ça prive les chasseurs de gibier,

          tant qu'on ne tolérera la "nature" qu'à condition qu'elle veuille bien se laisser photographier, peindre à l'aquarelle, tondre en pelouse, parcourir à dada..., enfin, se laisser "rentabiliser" comme dit l'autre con,

          tant qu'on ne voudra pas admettre que la nature puisse exister en-dehors de nos petits besoins, vivre sa vie à elle, sans être cadre, spectacle, poubelle ou matière première pour nos petites gueules homocentriques jusqu'au délire,

          tant qu'on devra nous foutre des prétextes de "rentabilité" pour nous faire avaler la pilule "nature",

          tant que vous ne serez pas intimement convaincus que l'existence d'un arbre et de tout ce qui vit sur lui, en lui, autour de lui, par lui, vaut infiniment plus qu'un emballage en couleurs autour d'une tablette de chocolat, même si vous ne grimpez jamais sur l'arbre, même si vous savez que vous ne verrez jamais l'arbre,

          tant que l'homme sera capable de massacrer allégrement tout ce qui bouge pour son petit divertissement (je hais les chasseurs, ces sadiques bardés de cuir, et je hais trois fois les pêcheurs à la ligne, ces mongoliens en pantoufles ou en bottes d'égoutiers),

          tant qu'on sera aussi cons que ça,

          alors il n'y aura rien de fait et, que ça vous plaise ou non, la forêt deviendra autoroute, la prairie deviendra Sarcelles, la montagne deviendra piste de ski, la campagne deviendra parc d'attraction et l'homme deviendra de plus en plus une machine à transformer le globe terrestre en globe de merde avec du ciment dessus.


CAVANNA

Inondations

22/11/2018

Un jour, un de mes étudiants, ivre de fatigue après une nuit de bizutage, s'est endormi sur sa table pendant un de mes cours. J'ai dit aux autres, eux aussi en triste état, que leur collègue devait rêver d'être une rivière. Perplexité de l'assistance...


C'est que les rivières peuvent suivre leur cours sans sortir de leur lit !


Mais on apprend régulièrement que tel ou tel cours d'eau est sorti de son lit... c'est du moins l'idiotie que répètent en boucle presque tous les journalistes.


Évidemment non, quel que soit son débit, un cours d'eau coule toujours dans son lit, c'est-à-dire là où le flot peut perdre de l'altitude aussi vite que possible, conformément aux lois de la physique ! Et bien sûr, plus la perte d'altitude est rapide, plus la vitesse du courant est importante et plus on déplore de dégâts.


  • Les Anciens n'étaient pas à l'abri des erreurs et des mauvaises estimations mais ils prenaient grand soin de ne pas établir leurs bâtiments trop près des cours d'eau ou des zones susceptibles d'être atteintes par les marées. Lorsqu'il était inévitable d'avoir de temps en temps "les pieds dans l'eau", on habitait les étages. Aujourd'hui, des crétins autorisent la construction dans les "zones inondables", c'est-à-dire dans le lit des rivières, de maisons préférence de plain-pied, et si possible avec un sous-sol.


  • Le remembrement a supprimé les haies qui non seulement abritaient une faune et une flore très riche, mais permettaient aussi de freiner le ruissellement de l'eau lors de pluies importantes. Ainsi, les crues étaient moins brutales, l'érosion des terres agricoles était moindre et l'infiltration de l'eau dans le sol permettait un renouvellement plus efficace des nappes phréatiques. De même, l'écoulement brutal des eaux est favorisé par le bétonnage et le goudronnage des immenses parkings et autres zones industrielles ou commerciales qui ont remplacé les cultures maraîchères à la périphérie des villes.


  • En "redressant" et en endiguant trop étroitement les cours d'eau petits ou grands, on détruit les frayères qui permettent la reproduction des poissons et on augmente la vitesse d'écoulement de l'eau, ce qui favorise les crues brutales.


Pas grave tout ça, "l'assurance paiera" ; c'est-à-dire, évidemment, les couillons d'assurés, vous et moi.

Double langage

29/05/2018

Les exemples donnés ci-dessous ne constituent pas une liste limitative !

 

Nous sommes gouvernés par de grands démocrates mais...

  • Les députés de la majorité présidentielle ne font que voter servilement les textes pour la plupart scélérats qui leur sont soumis par le gouvernement. Ceux des oppositions sont réduits au silence et je me demande même pourquoi ils continuent de siéger dans cette assemblée croupion, où de toute évidence ils perdent leur temps...

 

Nous sommes gouvernés par de grands écologistes mais...

  • La prévisible dénaturation de la Loi Littoral est... en marche !

La loi littoral a vraiment permis de freiner le bétonnage des côtes depuis près de trente ans mais elle a toujours embêté certains élus. Des amendements déposés par des députés En Marche permettraient de construire plus facilement au bord des mers ou des lacs. Les associations de protection de l'environnement sont inquiètes. Avec la loi littoral actuelle, les élus locaux n'ont aucun pouvoir. Il y a des règles, que les préfets veillaient à appliquer, comme l'interdiction de construire à moins de 100 mètres des côtes. Au-delà c'était possible, mais uniquement dans les bourgs ou les villages existants, jamais dans les zones désertes. Les amendements déposés cassent ce principe ; ils permettraient aux élus d'adapter la loi littoral et de rendre constructibles des endroits qui ne l'étaient plus.

Bonjour le béton !

  • Bonjour les cyanures en Guyane !

L'arrêté du 24 août 2017(1) a introduit une véritable régression du droit environnemental, en opposition à la loi sur la reconquête de la biodiversité, tout particulièrement pour la Guyane. En effet, jusqu'alors, les normes de rejets en cyanures applicables aux installations classées, portaient sur les cyanures totaux. Depuis lors, la même valeur limite d'émission a été fixée mais en regard des seuls cyanures libres (qui ne sont qu'une petite partie des cyanures totaux). Ainsi, l'arrêté de août 2017 a introduit un "droit" à rejeter davantage de cyanures totaux dans l'environnement. On peut estimer à 5 fois la quantité potentiellement rejetée.
Il est crucial que le texte actuellement en consultation (Jusqu’au 13 juin 2018) rétablisse la situation d'autant que le motif qui a présidé à cette modification tout à fait volontaire (remplacement du code SANDRE 1390 par 1084) ne peut être assimilé à une coquille et que l'exposé des motifs soumis au public, encore une fois, durant la torpeur estivale est totalement silencieux. Si le sujet peut sembler anecdotique pour certaines régions françaises, il est fondamental pour la Guyane où cette subtilité de code SANDRE se traduira en dizaines de tonnes supplémentaires de rejets miniers de cyanures totaux ! (origine : Cyberaction 1013 )

 

Nous sommes gouvernés par de grands amis des animaux mais...

AUCUN des amendements en faveur de la minoration de la souffrance des animaux "de boucherie" n'a été adopté par l'Assemblée Nationale ce triste 27 mai dernier..

  • L’interdiction des abattages sans étourdissement préalable : REJETÉE
  • L'obligation d'installer une surveillance vidéo dans les abattoirs: REJETÉE
  • L’interdiction des fermes-usines : REJETÉE
  • L’interdiction de broyer vivants les poussins mâles et les canetons femelles : REJETÉE
  • L’interdiction des cages pour les poules pondeuses : REJETÉE
  • L’interdiction des cages pour les lapins : REJETÉE
  • L’interdiction de couper la queue et de castrer à vif les porcelets : REJETÉE
  • L'interdiction du gazage des cochons au dioxyde de carbone : REJETÉE
  • L'interdiction de l’étourdissement des volailles par électronarcose : REJETÉE
  • L’encadrement de la durée de transport, notamment maritime, d’animaux vivants : REJETÉE
  • Les fédérations de chasseurs vont être financées par les Agences de l'eau...

Au détour de la loi de finances 2018, nos députés se sont rendus complices des chasseurs dans leur hold-up des agences de l’eau. L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) est un établissement public tout entier consacré à la chasse. À tel point que depuis la loi sur la chasse de 2003 (Roselyne Bachelot), son Conseil d’administration est aux mains des fédérations de chasse. Comme les autres établissements publics en charge de la biodiversité, il devait intégrer l’Agence Française de la Biodiversité . Mais les chasseurs avaient obtenu de François Hollande qu’il reste en dehors de l’agence. Il est donc toujours géré par les fédérations de chasse, fragilisant de fait l’Agence Française de la Biodiversité qui se devait d’être l’outil pour limiter l’érosion de la biodiversité qui n’en finit pas de se dégrader. Dans la stratégie des chasseurs, il y a un hic. Et il est de taille. Historiquement, l’ONCFS était intégralement financé par la redevance cynégétique (taxe fiscale dont les chasseurs s’acquittent chaque année). Comme le nombre de chasseurs est en baisse constante, le budget de l’établissement fait de même. Mais pas son train de vie.


Aussi, depuis une quinzaine d’année c’est le ministère de l’Écologie qui compense le déficit. Et année après année, le déficit empire plus encore. Il a donc été proposé aux députés de faire compenser ce déficit de plus en plus abyssal (30 à 37 millions prévus pour 2018 !) par... les Agences de l’Eau ! Autant d’actions pour améliorer la qualité des eaux et des milieux humides qui seront reportées, voir annulées. Autant de collectivités territoriales qui verront des actions, indispensables à leurs territoires , à leurs populations et à la vie aquatique, repoussées aux calendes grecques. Les associations de protection de la nature et de protection animales, regroupées au sein du Collectif du 21 septembre, demandent expressément :
- Que les budgets des Agences de l’Eau soient intégralement consacrés à des mesures pour la qualité de l’eau et des milieux aquatiques.
- Que des dispositions soient rapidement prises pour que l’ONCFS intègre enfin l’Agence Française de la Biodiversité.

 

Nous sommes gouvernés par de grands amis du patrimoine naturel et architectural français mais...

  • La destruction du site historique des serres et du jardin botanique d'Auteuil est en cours, voir le dossier ICI.
  • Les destructions d'espaces naturels se poursuivent, y compris pour agrandir des écoles de parasites, voir ICI.

 

Nous sommes surtout gouvernés par de grands amis du fric et là, il n'y a pas de "mais".

Compteur Linky

19/05/2018

Le saviez-vous ?

 

  • L’Allemagne a purement et simplement annulé le déploiement des compteurs communicants pour les particuliers, les réservant aux entreprises et aux gros consommateurs d’énergie.  Sept autres pays européens ont eux aussi renoncé au déploiement de compteurs "intelligents" type Linky : Belgique, République Tchèque, Lituanie, Lettonie, Slovaquie, Portugal, Slovénie.

 

  • Les compteurs électriques sont la propriété des communes. Qui va payer la facture (5 à 8 milliards d'Euros...)  ? Le consommateur, évidemment, VOUS, éternelle pauvre poire, assurément pas ENEDIS !

 

  •  Est-il raisonnable de mettre au rebut les 35 millions de compteurs actuels, qui sont en parfait état de marche, et dont la durée de vie est 5 fois supérieure au Linky ?

 

Bien d'autres questions se posent !

 

Mon voisin Bernard LE BOT a rédigé une synthèse extrêmement bien documentée sur ce nouveau compteur et m'a autorisé à la publier (PDF 3 Mio). Je ne saurais trop vous conseiller cette saine lecture, vous pouvez télécharger le fichier ICI.

 

20 mai 2018, quelques informations supplémentaires ici : https://stoplinkyblc.blogspot.fr/2018/04/lempire-enedis-contre-attaque-grace-la.html

Semences

15/05/2018

 

16 mai 2018

 

Un amendement a été déposé par certains députés. Il vise à permettre de vendre librement, en dehors du carcan du "catalogue officiel", des semences de variétés paysannes, appartenant au domaine public, à des utilisateurs non professionnels, jardiniers amateurs pour la plupart.

Cet amendement vient ainsi réhabiliter les milliers de variétés de semences qui nous été confisquées, il y a plus de 60 ans, par une législation abusive, qui protège les intérêts commerciaux des géants de l’industrie agrochimique et semencière. Cette législation, en effet, a fait disparaître, en moins d’un siècle, 90% des variétés traditionnellement utilisées par les paysans, selon la FAO.

Cet amendement est fondamental : il concerne la sauvegarde du patrimoine vivant et culturel de notre pays.

 

Pas besoin de réfléchir très longtemps pour arriver à cette conclusion : les producteurs de semences, qui en général sont aussi producteurs de pesticides, ont tout intérêt à faire disparaître les variétés régionales naturellement résistantes aux conditions climatiques locales et aux maladies. En effet, comme elles ne nécessitent pas de traitements, elles ne leur rapportent évidemment aucun profit financier.

Soigner un hérisson

07/05/2018

Premier geste à faire si l'animal est manifestement en détresse : il faut le rentrer dans la maison pour le protéger des mouches. Si elles ont eu le temps de pondre sur lui, bonjour la galère ! Le mieux est de le mettre dans une boîte en carton, au calme, et dans un endroit obscur. Si c'est un très jeune, encore trop petit pour réguler lui-même sa température, il faut impérativement le réchauffer au contact d'une bouillotte, quelle que soit la saison. Une bouteille pleine d'eau tiède et bien bouchée fait l'affaire, on couvre le pensionnaire et la bouteille avec un isolant : vieux drap, serpillère propre et sèche, etc.

 

Attention : le lait de vache et le pain sont des poisons pour les hérissons !


Si le pensionnaire est sevré, le plus simple est de lui offrir des croquettes pour chats, de préférence au poulet, et un peu d'eau.

S'il n'est pas sevré, les choses se compliquent : à part le lait spécial pour élever les chatons au biberon, il n'y a guère de solution. On peut tout de même tenter de lui donner un peu de fromage de chèvre frais, dilué dans de l'eau.

 

En cas de blessure, ne pas utiliser les désinfectants usuels, ils pourraient l'empoisonner.

 

Un appel au centre de soins le plus proche (LPO ou autre) permet d'en savoir plus sur la conduite à tenir.

Les chiats et leurs propriétaires

05/05/2018

Non, ce n'est pas une phôte de phrappe, ni d'hortograffe, juste un signe d'exaspération.


Ce dimanche 6 mai 2018, en sortant dans mon jardin, je vois dans l'herbe une petite châtaigne. Un bébé hérisson, plus exactement, manifestement pas très vaillant. Pas normal, à 10 h du matin, d'autant que la mère n'est pas là.


Et en regardant mieux, un peu plus loin, je trouve deux autres bébés hérissons, morts, couverts de mouches, éventrés à coups de griffes. J'ai hésité à les prendre en photo pour vous les montrer, mais non, décidément, je n'ai pas pu, c'était trop horrible. J'ai recueilli le survivant du carnage ; il porte de sérieuses griffures, je fais de mon mieux pour le soigner, mais hélas sans grand espoir.


Je suis aujourd'hui hors la loi, puisque je n'ai pas le droit de détenir un animal sauvage. Il vaudrait sans doute mieux que je le laisse crever légalement sous mes yeux, sans rien faire. Et si par extraordinaire il survit, les "autorités" sont en droit de venir le tuer chez moi, comme elles le font de temps à autres pour des chevreuils ou d'autres animaux recueillis par des particuliers...


Voir plus loin "Soigner un hérisson".


Le 6 au soir, la maman hérisson fait désespérément le tour du jardin mais je ne peux pas lui rendre le petit : il est imprégné de mon odeur et elle le rejetterait ou pire, le mangerait.


Le 7 au matin, le bébé est toujours là, bien en vie, serré contre sa bouillotte. Il n'est pas sevré, je n'ai pas ce qu'il faut pour l'alimenter. Je décide donc de l'emmener à Audenge au centre de sauvegarde de la Ligue de Protection des Oiseaux, où il est pris en charge aussitôt, avec apparemment de bonnes chances de survie.


Le 7 au soir, la maman tourne encore dans le jardin...


Ceux qui "possèdent" des chiats devraient comprendre deux choses :

  • contrairement aux propriétaires de chiens, ils imposent leurs bêtes aux voisins : personnellement, je ne peux plus cultiver mon potager sans tout recouvrir de grillage. Les chiats ne respectent rien, grattent partout, prennent mes semis ou ma véranda pour les chiottes municipales, etc., c'est insupportable.
  • le chat forestier (Felis sylvestris) ne gaspille pas la nourriture, il a déjà beaucoup de mal pour se nourrir. Mais les chiats domestiques sont des animaux dénaturés, souvent mieux nourris et mieux soignés que beaucoup d'humains. Ils tuent plus probablement par instinct que par plaisir : les oiseaux, les grenouilles, les lézards et aujourd'hui les bébés hérissons, tout y passe. Ils tuent, mais comme ils sont déjà gavés, ils ne mangent pas ce qu'ils ont tué. Les chiats ne sont évidemment responsables ni d'être ce qu'ils sont, ni de leur pullulation. Les irresponsables sont ceux qui croient être leurs "maîtres" et surtout les propriétaires d'"animaleries", qui se font des couilles en or tout en provoquant un désastre écologique, notamment dans les zones périurbaines.


Trop, c'est trop !


23 mai : le bébé hérisson a eu beaucoup de chance ; il est toujours nourri au biberon au centre de sauvegarde de la LPO à Audenge, et il va bien. Dans une semaine ou deux il sera sevré. Je n'ai pas fait le déplacement pour rien !


Australie : la plus grande barrière du monde contre les chats

Entourant 9 400 hectares, soit quasiment la surface de Paris, une clôture de 44 kilomètres de long a été installée dans la réserve de Newhaven, en Australie. Haute de 1,8 mètre, équipée de 85 000 piquets et de 130 kilomètres de barbelés, elle est destinée à protéger les espèces endémiques comme le mala (aussi appelé lièvre wallaby à lunettes), le rat-kangourou ou le numbat.

Le terrible ennemi à éloigner ? Le chat. Depuis son introduction sur l'île il y a deux siècles, ce prédateur aurait déjà causé la disparition de 20 espèces natives et tue chaque minute plus de 2 000 animaux endémiques. En 2015, le gouvernement a donc engagé un plan massif d'éradication de deux millions de chats à l'horizon 2020. (Futura-Sciences)


Voir aussi : Les chats sont nuls pour attraper les rats mais ils déciment la vie sauvage

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/chat-chats-sont-nuls-attraper-rats-mais-ils-deciment-vie-sauvage-73030/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20181003-[ACTU-Les-chats-sont-nuls-pour-attraper-les-rats-mais-ils-deciment-la-vie-sauvage]

Démarchage téléphonique

24/01/2018

Comme on pouvait s'y attendre, Bloctel est un fiasco.


Le premier souci de la personne qui vous appelle est d'engager la conversation. C'est pourquoi, après avoir vérifié votre nom et s'être présentée (souvent de façon à peu près incompréhensible), elle commence par vous poser une question : êtes-vous bien propriétaire, retraité, avez-vous reçu la lettre (généralement inexistante) que nous vous avons envoyée, etc.


N'entrez surtout jamais dans ce jeu, dites simplement que vous ne répondez à aucune question par téléphone et si on vous demande pourquoi, recommencez !


En général les choses en restent là.


Ceci dit, la personne qui vous appelle, généralement depuis un centre d'appel situé à l'étranger, fait un boulot de merde et elle le sait mieux que quiconque ; en plus, elle est sous la domination d'un ou d'une garde-chiourme. Respectez-la et ne lui faites pas perdre de temps. Restez donc poli(e) et souhaitez-lui une bonne journée ou une bonne soirée en prenant congé. Inutile de lui infliger une triple punition !