Le site photo de Jean-Jacques MILAN

J'ai traversé la rue !
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Merci d'avance !

 

 

 

Cette exposition en complète une autre que j'avais consacrée exclisivement aux bestioles de mon jardin et de ma maison,

sous le nom "Les Petits Voisins".

Je l'avais présentée à l'issue d'un repas de quartier sous la forme d'une projection d'une centaine de photos

et ce n'est que plus tard que j'ai pu en faire une exposition de 64 tirages papier

tous encadrés et accompagnés d'un cartel d'informations.

 

Bien évidemment, tous les êtres qui vivent sur notre planète ne fréquentent pas mon jardin.

Il me suffit  d'aller inspecter la haie de Photinias de mon voisin d'en face pour trouver des sujets intéressants,

d'où le nom de cette nouvelle exposition : "J'ai traversé la rue" !

Elle comprend comme la précédente 64 tirages papier - je n'ai pas davantage de cadres - et les traditionnels cartels.

D'autres photos faites au cours de mes voyages viennent d'un peu plus loin : Espagne, Maroc, Grèce, Roumanie...

 

Ces expositions ont un contenu variable. De nouvelles photos meilleures ou plus intéressantes viennent remplacer les plus anciennes.

 Sous forme de projections, la limitation par le nombre de cadres n'a plus lieu d'être et le nombre d'images présentées

sur les pages WEB peut dépasser 64, comme ici, tout en restant raisonnable. 

 

En réunissant les photos et les textes des cartels, j'ai pensé aux enfants.

Ceux que je rencontre lors des expositions sont de deux sortes :

- les addicts aux jeux vidéo et aux écrans en général, que rien d'autre n'intéresse,

de vrais handicapés intellectuels ;

- les passionnés, curieux de tout, dont les connaissances sont parfois stupéfiantes,

mais que le système scolaire ne valorise guère...

Parents, réfléchissez-y !!!

À propos...

 

 

Voici 75 ans, j'étais un petit garçon que son grand-père promenait par monts et par vaux pour lui montrer les plantes, les animaux, les étoiles et toutes les beautés du monde sauvage. Devenu ingénieur mécanicien, puis professeur... grand-père à mon tour, et même arrière-grand-père,je n'ai jamais oublié cette initiation. À « Bac + 63 », il me reste tant de choses à apprendre et à transmettre !

 

Nos générations lèguent à leur progéniture une planète abîmée, beaucoup par la faute d’une caste d’individus ivres de pouvoir qu'Albert Jacquard appelait des « crétins intelligents », mais aussi par les actes parfois irréfléchis de chacun et chacune d'entre nous : gaspillage effréné des ressources naturelles, terres empoisonnées, déforestation outrancière, centrales nucléaires que nul ne sait démanteler, extinction massive d'espèces, pollution de la plus grande nappe phréatique d'Europe (voir Wittelsheim et Stocamine), industries d'armement florissantes, inégalités sociales inouïes...

 

Elles lèguent aussi à notre planète des enfants abîmés par l'individualisme, la cupidité, l’addiction aux écrans, les croyances de toutes sortes et une ignorance crasse des réalités de la nature. Est-il normal que les meilleurs d'une classe d'âge se pressent pour entrer dans ce qu'il faudra bien appeler un jour des écoles de parasites ou des fabriques de crétins intelligents ?

 

En Suisse on dit que le randonneur qui revient chez lui rapporte à la semelle de ses chaussures plus de micro-organismes qu'il n'existe d'habitants dans le pays. Mais s'il a parcouru quelque endroit ou sévit l'agriculture industrielle, il en rapporte bien plus de molécules dangereuses et quasi indestructibles qu'il n'y a d'êtres humains sur notre planète

 

Quoi qu’il en soit, je fais partie de ces énergumènes qui photographient les mauvaises herbes et les vilaines bêtes qui piquent, le long des chemins ou en tout autre lieu, et j'en suis fier. Les photographes sont des témoins. Ceux qui s'intéressent VRAIMENT à la nature, pas seulement à son esthétisme, savent que pour la protéger il faut d'abord la connaître et la faire connaître.

 

Un autre monde est possible mais… chacun le voit à sa façon !

 

Jean-Jacques MILAN, E.FIAP

membre du Photo-Club du Val de l’Eyre (Biganos)

et de la Société linnéenne de Bordeaux

 

 

 

Aculepeira ceropegia  Walkenaer, 1802

Arachnida Araneidae

Saint-Lary Soulan, Hautes-Pyrénées, 6 août 2007

 

L’Épeire des bois, encore appelée Épeire feuille de chêne en raison du dessin caractéristique qui orne son abdomen, est en principe assez facile à reconnaître mais une autre espèce, Neoscona adianta, présente le même motif. La prudence est de mise quand on attribue un nom à une bestiole ou à une plante…

 

Aculepeira signifie « Épeire épineuse », c’est tiré du latin ; ceropegia… vient du grec et peut se traduire par « fontaine de cire », avec un peu d’imagination la feuille de chêne peut aussi ressembler aux coulures que l’on observe le long d’une bougie…

 

Cette araignée n’est pas très facile à photographier, à la moindre alerte elle se jette dans le vide, accrochée toutefois à un fil de sécurité qui lui permet de remonter rapidement sur sa toile, une fois la menace passée.

 

 

Argiope bruennichi  Scopoli, 1772

Arachnida Araneidae

Argiope frelon, femelle

Hourtin, Gironde, 6 octobre 2012

 

Les Argiopes, ou Araignées-frelons, ou encore Épeires fasciées, etc., sont de grosses araignées orbitèles assez communes qui tissent leurs toiles dans la végétation arbustive basse, notamment dans les haies, à environ 30-60 cm du sol.

 

Lorsqu’elles sont à l'affût, ces araignées se tiennent toujours la tête en bas au milieu de leur toile, juste au-dessus d’une curieuse structure en zig-zag faite de soie, le stabilimentum, dont le rôle exact suscite toujours la perplexité des aranéologues.

 

La femelle présentée ici est dans une position « anormale », tout simplement parce qu’elle est en train de manger une proie. Souvent, les photos d’Argiopes sont présentées à l’envers, tête en haut, mais c’est évidemment une erreur... révélatrice.

 

 

Philodromus margaritatus  Clerck, 1758

Arachnida Philodromidae

Philodrome tigré

Camiac, Gironde, 25 mars 2007

 

« Philo », qui aime et « dromus », la course. Les araignées de cette famille peuvent courir très vite et méritent parfaitement leur nom.

 

J'ai pris cette photo en sous-bois, sous la bruine, lors d'une sortie naturaliste consacrée aux lichens. Je voulais photographier le Lecanora et j'ai eu la surprise d'apercevoir l'araignée sur l'écran de l'appareil, en contrôlant la prise de vue. Elle est vite devenue le sujet principal !

 

Le Philodrome tigré présente une coloration très variable allant du gris-brun au vert-bleuté mais avec toujours des pattes annelées et des taches de différentes couleurs sur le céphalothorax et l'abdomen ; le corps et les pattes sont couverts de soies épineuses. Cette araignée chasse à l’affût sur les troncs d’arbres ou parfois sur les rochers mais quitte périodiquement son poste de guet pour en gagner un autre. Ses proies sont surtout des diptères (mouches, moustiques…) qui ont la mauvaise idée de se poser près d'elle.

 

Très difficile à distinguer dans son environnement, en particulier sur les troncs recouverts de lichens, Philodromus margaritatus s'enfuit à toute vitesse s'il se sent menacé. J'ai eu de la chance de trouver cette femelle plutôt coopérative, sans doute un peu engourdie à cause du froid et de l'humidité.

 

 

Pholcus phalangioides  Fuessly, 1775

Arachnida Pholcidae

Pholque phalangide, femelle transportant ses oeufs

Saint-Émiland, Saône-et-Loire, 27 juin 2021 

 

Le Pholque phalangide est une Araignée quasi cosmopolite mais incapable de résister au froid ; c’est pourquoi, dans les pays tempérés, on ne la trouve que dans les bâtiments chauffés. Avec ses pattes très longues il ressemble aux faucheux mais ceux-ci vivent en plein air. La photo a été faite chez moi dans les toilettes.

 

Les Pholques tissent des toiles irrégulières qui leur permettent d’attraper de petits insectes volants tels que les Moustiques, ils sont donc mes amis, mais ils se nourrissent aussi d’autres Araignées qu’ils peuvent « emballer » très rapidement tout en restant à bonne distance. Si on les dérange, ils s’agitent frénétiquement sur leur toile, au point qu’il devient difficile de les localiser précisément.

 

Les mâles se font reconnaître des femelles en faisant vibrer leurs toiles sur un rythme particulier. Les œufs, réunis par une structure de soie très légère et non dans un cocon comme le font d’autres espèces, sont transportés vers un lieu propice à leur éclosion. Les jeunes restent sur la toile maternelle jusqu’à ce qu’ils deviennent capables de se procurer leur nourriture de façon autonome.

 

 

Olios argelasius  Walckenaer, 1806

Arachnida Sparassidae

Gradignan, Gironde, 20 octobre 2017

 

Il y a beaucoup d’imprévu quand on cherche à déterminer une araignée. Cet Olios est généralement recroquevillé et c’est ainsi que les livres le montrent, de sorte que quand il décide de déployer ses longues pattes, on ne le reconnaît plus… Un grand merci à Anne-Marie Rantet-Poux pour la détemination !

 

Les Olios sont des animaux robustes, assez communs sur les arbres et les buissons, mais dont la biologie est très mal connue. Des adultes peuvent être trouvés en toutes saisons, chose inhabituelle ; généralement les pontes, les éclosions et les mues suivent un calendrier relativement précis.

 

Les bons connaisseurs des araignées sont relativement rares. L’une des raisons tient au fait que, contrairement aux insectes comme les papillons et les coléoptères qui peuvent être facilement conservés à l’état sec, les araignées n’ont pas de carapace de chitine vraiment solide et se ratatinent très vite, devenant méconnaissables. On peut les élever pour étudier leur comportement, il faut alors les isoler pour qu’elles ne se mangent pas entre elles et leur fournir la nourriture appropriée. Les spécimens morts mis en collection sont introduits dans des tubes pleins d’un liquide permettant de conserver autant que possible leurs formes et leurs couleurs ; ça n’est pas très pratique et ça finit vite par prendre de la place, beaucoup de place !

 

 

Scorpion  non déterminé (Buthus sp. ?)

Haut-Atlas, Maroc, vers Irhoulidene, août 2001

 

Les Scorpions sont des Arachnides prédateurs, essentiellement insectivores. Il en existe une quarantaine d’espèces au Maroc, dont une dizaine d’endémiques. Beaucoup ne sont pas déterminables sur photo, même pour les spécialistes.

 

Les proies paralysées par une piqûre venimeuse sont solidement maintenues par les pédipalpes en forme de pinces. Le venin est utilisé avec parcimonie car il faut environ deux semaines pour que le Scorpion reconstitue sa réserve.

 

Les Scorpions sont actifs au crépuscule et la nuit. De jour, ils sont généralement cachés sous des pierres mais aussi sous les sacs, dans les chaussures, etc., ce qui invite évidemment à la prudence. Ils piquent chaque année environ un million de personnes dans le monde, les piqûres sont très douloureuses et mortelles dans environ 30 % des cas… Comme d’habitude, les enfants, les personnes âgées ou malades sont plus vulnérables que les jeunes adultes en bonne santé.

Ce Scorpion a été sorti délicatement de sa cachette !

   

Charaxes jasius  Linnaeus, 1767

Lepidoptera Nymphalidae

le Jason, le Pacha à deux queues, le Nymphale de l'Arbousier

près de Chania (La Canée), Crète,

Parc botanique de Fournes, 18 mai 2016

 

Ce grand papillon est répandu en Afrique centrale et orientale ainsi que dans une grande partie du pourtour méditerranéen. En France, on le trouve assez communément dans une bande d’une centaine de km de large le long de la « Grande bleue », mais aussi en Aquitaine, le long du littoral jusqu’au nord du Bassin d’Arcachon, là où poussent des arbousiers. De nombreuses observations récentes semblent montrer son expansion au nord de Lacanau.

 

Les œufs sont pondus sous les feuilles de l’arbousier (Arbutus unedo) ou plus rarement du laurier noble (Laurus nobilis). Les larves peuvent passer l’hiver sans connaître de diapause, c’est-à-dire une phase de vie ralentie génétiquement déterminée qui permet à certaines espèces d’insectes de résister à la sécheresse, au froid, au manque de nourriture, etc. Les adultes recherchent les fruits très murs, voire fermentés, ils sont même attirés par les boissons alcoolisées.

 

Cetindividu a été photographié en Crète, il s’abreuvait dans la terre mouillée par un système d’arrosage. Ses queues peuvent avoir été perdues lors d’un combat avec un congénère, car ce papillon défend énergiquement son territoire.

   

Melitaea didyma  Esper, 1778

Lepidoptera Nymphalidae

La Mélitée orangée, le Damier orangé, la Diane

Kosmas, Grèce, 29 mai 2014

 

La Mélitée orangée est un papillon de taille moyenne, présent dans tout le sud de l’Europe, le nord de l’Afrique, en Iran, en Afghanistan, ainsi que dans une région isolée de la Mongolie et de la Chine de l’ouest.

 

En France métropolitaine cette espèce est présente dans tous les départements à l’exception de ceux qui bordent la Manche et la Mer du Nord ; elle est absente de Corse. La chenille se nourrit essentiellement des diverses espèces de plantains mais aussi de véroniques, de linaires ou de digitales.

 

Ce papillon est beaucoup plus farouche que les autres espèces de mélitées. Il vaut mieux faire les photos le matin, alors que la température est encore fraîche. Les papillons cherchent alors à se réchauffer ; celui-ci a adopté le goudron d’une petite route et s’est laissé portraiturer à moins de 10 cm. Autre chose : il ne faut pas rester debout quand on s’approche d’un papillon, afin de « casser » la silhouette humaine, mais ce « truc » bien connu n’est pas une garantie absolue de réussite...

 

 

Hesperidae  sp.

Lepidoptera Hesperidae

Gradignan, 22 juin 2010

 

Impossible, sauf peut-être pour un spécialiste, d’identifier précisément ce papillon photographié sous un angle qui masque beaucoup de caractères distinctifs ; par ailleurs, l’aile postérieure gauche est fortement endommagée, probablement par un oiseau qui n’a pas réussi à convaincre la bête de tenir le rôle du sandwich.

 

C’est peut-être pourquoi ce papillon, mécontent d’être pris pour modèle, se permet quelque impolitesse en tirant la langue au photographe !

 

 

Calliteara pudibunda  Linnaeus, 1758

Lepidoptera Erebidae

La Patte étendue, la Pudibonde

 Gradignan, Gironde, 12 septembre 2010

 

La Patte étendue (à l’état d’imago) ou la Pudibonde (à l’état de chenille) est un papillon nocturne assez commun, gris et très discret, notamment lorsqu’il est posé sur l’écorce des arbres. La chenille est dissimulée sous un ensemble bien visible de longues soies jaunes ou grises. Le pinceau de poils rougeâtres porté par le 8e segment abdominal est caractéristique.

 

Les chenilles se nourrissent aux dépens de toutes sortes d’arbres, notamment des tilleuls, et pullulent parfois dans les plantations. Elles subissent alors une régulation sous l’effet de maladies, d’attaques de champignons et du parasitisme, notamment des Ichneumons.

 

Les adultes se consacrent à la reproduction et ne se nourrissent pas.

 

 

Notodonta ziczac  Linnaeus, 1758

Lepidoptera Notodontidae

Le Bois veiné

Hourtin, Gironde, 6 octobre 2012

 

C’est un petit Papillon de nuit qui appartient à la famille des Notodontidae et dont l’imago ne présente pas d’originalité notable. La chenille en revanche revêt une forme très particulière.

 

Les plantes-hôtes sont divers arbustes, comme des Saules, des Peupliers, des Bouleaux, plus rarement des Chênes.

 

 

Cerura vinula  Linnaeus, 1758

Lepidoptera Notodontidaae

La Grande Queue fourchue

Laruscade, Gironde, 21 juin 2015

 

Ce papillon nocturne appartient à la famille des Notodontidae. L’imago est blanc avec des motifs sombres, sans grande originalité. La chenille, en revanche, présente quelques particularités intéressantes, notamment en raison de son comportement défensif.

 

Lorsqu’elle veut bien se tourner vers le photographe et rétracter les segments antérieurs de son corps, elle montre un « visage » rouge et boursouflé, avec deux faux yeux noirs, censé effrayer l’agresseur. Elle peut également projeter un jet d’acide formique jusqu’à une distance d’environ 10 cm.

 

La cinquième paire de fausses pattes est modifiée pour former deux appendices allongés d'où peuvent sortir deux longs filaments rouges que la chenille agite comme des fouets.

 

Ce Papillon présent partout en France jusqu’à 2 500 m d’altitude n’est cependant pas très fréquent. La chenille vit sur diverses espèces de Saules et de Peupliers. Lors de la nymphose, elle confectionne à l’aide de particules de bois, de fragments d’écorces ou de lichens agglomérés par des fils de soie, un cocon très résistant collé contre une branche et presque invisible.

 

 

Aporia crataegi  Linnaeus, 1758

Lepidoptera Pieridae

Le Gazé, la Piéride de l'Aubépine

Biganos, Gironde, 25 mai 2013

 

Le Gazé, ou Piéride de l’Aubépine, est un papillon très largement répandu, y compris au-delà des frontières européennes. Son envergure atteignant 65 mm en fait la plus grande de nos Piérides, à égalité avec celle du chou ! Autrefois très commun et souvent nuisible aux vergers, le Gazé se raréfie dangereusement.

 

Ce papillon est connu pour ses déconcertantes fluctuations d'effectifs : il peut devenir introuvable là où il abondait et réapparaître là où il avait disparu. Cependant, les principales causes de cette régression sont communes à toute notre entomofaune, très gravement menacée par les pesticides, l’urbanisation, les pollutions, les pratiques agricoles et forestières, etc.

 

 

Catocala promissa  Denis & Schiffermüller, 1775

Lepidoptera Erebidae

La Promise, la Lichenée rose

Haux, Gironde, 11 mai 2013

 

La « Promise », ou « Lichenée rose », est un papillon de nuit de taille moyenne (environ 6 cm d'envergure) dont les ailes antérieures sont chinées de gris et les postérieures largement teintées de rose vif. En France, on le trouve un peu partout, sauf en Bretagne.

 

La ponte a lieu en automne mais l'éclosion n'a lieu qu'au printemps, lorsque la reprise de la végétation permet à la chenille de disposer d'une nourriture abondante. On trouve (avec un peu de chance…) la chenille sur les diverses espèces de Chênes et beaucoup plus rarement sur les Châtaigniers.

 

Pour la petite histoire, j'avais présenté cette photo au concours régional « nature » de la Fédération Photographique de France, où elle m'a valu la pire note de ma « carrière » : aucun des trois juges n'a vu la bestiole…

 

Cette espèce est protégée au niveau national.

 

 

Sciomyzidae  non déterminable

Diptera Sciomyzidae

Mouche de mars

Bordeaux, Gironde, Bois de Bordeaux, 5 mai 2007

 

Les Mouches de la famille des Sciomyzidae sont encore appelées « Mouches de mars » ou parfois « Mouches tueuses d’escargots », en raison des mœurs alimentaires de leurs larves.

 

Ce groupe comprend de très nombreuses espèces non différentiables sur les photographies ; même le genre est incertain. Leurs ailes sont généralement très ornées, portant des points ou des réseaux sombres sur un fond hyalin ; ces motifs sont malheureusement invisibles sur cette photographie de profil.

 

Les Mouches de mars sont communes sur les rives des mares et des rivières lentes. Les adultes se nourrissent de nectar mais les larves, qui peuvent être aquatiques, semi-aquatiques ou terrestres, se nourrissent de Limaces et d’Escargots. Certaines espèces parasitent les Gastéropodes de l’intérieur.

 

 

Dryophilocoris flavoquadrimaculatus  de Geer, 1773

Hemiptera Miridae

Gradignan, Gironde, 18 avril 2007

 

La Punaise du Chêne (une appellation doublement impropre car d’une part il existe plusieurs punaises inféodées aux Chênes et d’autre part, il existe diverses espèces de Chênes) est affublée d’un nom scientique à la fois précis et improbable. Mon petit-fils, alors âgé de 3 ans, « découvreur » de ce joli petit insecte de 6-7 mm lors d’une balade, avait mis un point d’honneur à en apprendre par cœur le nom complet !

 

Il existe peu de documentation sur cette punaise, peu fréquente et assez farouche. Je ne l’ai personnellement rencontrée que deux fois, dont une dans des conditions favorables pour la photographie. Il se pourrait qu’elle vive davantage dans le houppier des arbres que dans les branches basses étalées à hauteur d’homme, comme les cigales, certains papillons, etc.

 

Pour la petite histoire, l’article de la Wikipédia française qui lui est consacré contient une version sévèrement recadrée de cette photo.

 

 

Calopteryx virgo  Linnaeus, 1758

Odonata Calopterygidae

Caloptéryx vierge ou Agrion vierge

Biganos, Gironde, 12 mai 2007

 

Cette « Demoiselle » répandue dans presque toute l’Europe se plaît aux alentours des ruisseaux rapides et frais, de préférence ombragés. Le dimorphisme sexuel est important : les mâles, comme celui qui est photographié ici, ont notamment des ailes beaucoup plus foncées que celles des femelles.

 

Ces dernières pondent plusieurs centaines d’œufs sur des plantes émergées près du rivage ou flottant dans le courant. L’éclosion a lieu au bout de deux semaines ; les larves sont de redoutables prédatrices qui grossissent dans l’eau pendant un ou deux ans. Le cas échéant, elles peuvent hiverner dans la boue.

 

Les mâles sont attachés à leur territoire et utilisent souvent les mêmes perchoirs, à partir desquels ils chassent des insectes ou poursuivent leurs concurrents. On trouve des individus des deux sexes loin de l’eau, en-dehors des périodes de reproduction.

 

Les Calopteryx ont besoin d’une eau pure et bien oxygénée. Les périodes de chaleur intense et l’eutrophisation des milieux due à des rejets de phosphates ou de nitrates leur sont particulièrement préjudiciables.

 

 

Ischnura elegans  Vander Linden, 1820

Odonata Coenagrionidae

L'Agrion élégant

Bordeaux, Gironde, Bois de Bordeaux, 5 mai 2007

 

L’Agrion élégant est sans doute le plus commun des Odonates présents en France. Son aire de répartition est très large, on le trouve dans presque toute l’Europe et en Asie, de la Turquie jusqu’au Japon.

 

Divers critères permettent de distinguer assez facilement cette espèce des autres Agrions mais comme souvent, il ne faut pas se fier aux couleurs qui varient beaucoup, notamment chez les femelles et les individus âgés.

 

Dans le rôle du casse-croûte, on peut voir une petite cicadelle du genre Cixius.

 

 

Anthaxia hungarica  Scopoli, 1772

Coleoptera Buprestidae

Bupreste hongrois, femelle

Elona, Grèce, 29 mai 2014

 

Les Buprestes hongrois sont des Coléoptères que l’on trouve dans tout le pourtour méditerranéen, dans les zones où se trouvent des Chênes dont le bois mort sert de nourriture aux larves. Les imagos consomment le nectar des fleurs, avec une très nette préférence pour celles qui sont jaunes ou blanches.

 

Ces insectes présentent un fort dimorphisme sexuel. Les mâles sont entièrement verts et leurs fémurs 3 sont fortement renflés, tandis que les femelles sont marquées de taches rouges caractéristiques sur la tête et les bords du pronotum ; leur face ventrale entièrement rouge apparait au niveau du rétrécissement situé vers le milieu des élytres.

 

Les Buprestes hongrois mesurent de 8 à 15 mm. Il existe des espèces semblables, mais elles sont nettement plus petites et le risque d’une mauvaise détermination est donc très faible.

 

 

Quatuor de Cétoines (détermination très difficile sur photo)

Coleoptera Cetonidae

Région du Magne, Grèce, 2 jui 2014

 

Ces quatre belles Cétoines aux coloris changeants selon l’incidence de la lumière ont été photographiées en Grèce. Comme souvent, une détermination sur photo est quasi impossible. Certains critères apparaissent ici, comme un léger rétrécissement des élytres au niveau des « épaules » ; il faudrait voir également les pièces ventrales et d’autres détails. On trouve en France des espèces ressemblantes mais…

 

Les adultes sont de bons pollinisateurs. Les larves se nourrissent de déchets végétaux en décomposition et fréquentent les composts dont elles accélèrent le « mûrissement ». Divers critères les distinguent de celles des hannetons et des « rhinocéros ». La nymphose a lieu dans un cocon fait de débris agglomérés.

 

 

Polydrusus planifrons  Gyllenhal, 1834

Coleoptera Curculionidae

Gradignan, Gironde, 4 mai 2020

 

Polydrusus planifrons, ex Polydrusus prasinus, appartient à la plus vaste des familles de Coléoptères, les Curculionidae. On en a décrit plus de

80 000 espèces dans le monde, dont plus de 5 000 en Europe. On estime qu’il en existerait en réalité quelques 200 000, constituant ainsi de ce point de vue la plus importante famille de tout le règne animal !

 

Cette espèce est polyphage ; on la rencontre habituellement en mai-juin sur les Chênes, les Hêtres, les Aulnes, les Fusains... ou encore, bien visible comme ici, sur les Photinia de la variété « Red Robin » dont est constituée la haie de mon voisin.

 

La femelle mesurait environ 5 mm, le mâle un peu moins. On connaît en fait peu de choses sur la biologie de ce petit insecte, notamment sur le mode de développement de ses larves, dont on suppose qu’elles se nourrissent de racines.

 

 

Saga hellenica  Kaltenbach, 1967

Orthoptera Tettigoniidae

Delphes, Grèce, 4 juin 2014

 

Voici une très grosse Sauterelle (environ 10 cm pour le corps seul) incapable de voler en raison de ses ailes atrophiées réduites à l'état de vestiges.

 

Comme sa « mythique » cousine Saga pedo, la « Magicienne dentelée », présente en France dans le Midi méditerranéen, Saga hellenica est une redoutable prédatrice de Criquets, Grillons, etc. Comme les Mantes, les deux espèces de Saga utilisent leurs pattes antérieures, dites « ravisseuses », pour capturer leurs proies. Elles ressemblent en même temps aux Phasmes par leur allure de bâtonnets et leur aptitude à se fondre dans l’environnement.

 

 

Acrida ungarica  Herbst, 1786

Orthoptera Acrididae

Truxale méditerranéenne,  Criquet des Magyars

Crète, Grèce, dans une zone littorale, 14 mai 2016

 

La Truxale occitane, ou Truxale méditerranéenne, ou  Criquet des Magyars, ou encore Criquet au long nez, est un criquet de 30 à 60 mm de longueur (hors pattes et antennes) présent en Europe dans la zone méditerranéenne, y compris en Crète.

 

La forme très spéciale de la tête et des antennes est caractéristique de cette espèce. Il en distingue plusieurs sous-espèces, notamment celle que l’on peut rencontrer en France, à savoir Acrida ungarica mediterranea.

 

Il est assez facile de photographier de très près les Criquets, à condition de s’approcher très lentement et bien dans l’axe, tout mouvement latéral provoque immédiatement la fuite de l’insecte qui saute ou s’envole ; en général il ne va pas très loin et on peut repérer son point de chute mais… un Criquet dérangé devient méfiant et augmente notablement sa « distance de sécurité ». Les choses se compliquent aussitôt !

 

Beaucoup de Criquets se protègent par homochromie, se fondant dans leur environnement en imitant sa couleur et sa structure. On les fait très souvent fuir en les dérangeant avant de les avoir vus, ce qui n’augure rien de bon si l'on nourrit quelques projets de prises de vue… Faut-il préciser que les Truxales sont particulièrement difficiles à repérer quand elles sont installées dans des herbes sèches ?

   

Blepharopsis mendica  Fabricius, 1775

Mantodae Empusidae

Mante militaire, Mendiante

 Oasis de Fint, près de Ouarzazate, Maroc, 28 juillet 2015

 

La « Mante militaire », ou « Mante chardon », ou encore « Mendiante », est répandue dans tous les pays du sud de la Méditerranée, en Somalie, en Turquie, et jusqu’à l’Afghanistan. On lui connaît de nombreux noms vernaculaires en anglais : Devil's flower mantis, Egyptian flower mantis, Thistle mantis, Arab mantis, …

 

Elle vit généralement dans des milieux très arides soumis à de fortes variations de température et sa croissance lente peut durer de 5 mois jusqu’à une année complète, pendant ce temps elle effectue 8 mues successives.

 

Sa couleur peut varier du vert vif au brun très sombre avec des taches plus claires qui peuvent évoquer un camouflage militaire. Elle dépend du milieu, comme pour nos Mantes religieuses indigènes Mantis religiosa qui peuvent être brunes ou vertes. Il peut être assez difficile de la distinguer lorsqu’elle se trouve mêlée à une végétation un peu touffue. Les juvéniles et les adultes capturent essentiellement des proies volantes, Mouches et autres.

 

Lorsque la nourriture vient à manquer, la Mendiante peut entrer dans un état d’hibernation et reprendre son activité par la suite. Les passionnés de Mantes arrivent à l’élever mais déconseillent cette espèce aux débutants : il lui faut impérativement une nourriture abondante et surtout des températures très élevées : au moins 25 °C la nuit et 35-40 °C la journée.

 

 

Dryocosmus kuriphilus  Yasumatsu, 1951

Hymenoptera Cynipidae

Cynips du Châtaignier

Gradignan, Gironde, 30 avril 2019

 

Le Cynips du Châtaignier, un micro-hyménoptère ravageur des Châtaigniers, est originaire de Chine. Il s’est répandu en 1940 au Japon et en Corée, en 1974 aux États-Unis, en 2002 en Italie et en 2005 en Slovénie. Repéré en France en 2007, il a été rapidement mais provisoirement éradiqué en détruisant par le feu les arbres infestés. En 2010, il a atteint l’Ardèche, principale région productrice de châtaignes en France. Je l’ai trouvé près de chez moi dans la banlieue bordelaise en 2015, où il semble moins abondant depuis le début des années 2020.

 

Les adultes pondent dans les bourgeons en été et en automne, les larves hivernent sans qu’on puisse les détecter et, au printemps suivant, elles provoquent au moyen de toxines spécifiques la formation de galles déformantes à la place des tissus normaux. Les arbres sont affaiblis, la fructification très fortement réduite, voire anéantie, et parfois les arbres meurent. Les galles, après avoir abrité les larves du cynips, facilitent l’attaque du champignon Cryphonectria parasitica. Le parasitoïde Torymus sinensis pond dans les galles du Cynips, dont il peut limiter les populations.

 

Le commerce des plants de châtaigniers est désormais strictement réglementé. Les châtaignes elles-mêmes ne sont pas infectées par le Cynips.

 

 

Polistes sp.

Hymenoptera Vespidae

Gradignan, Gironde, 3 juin 2015

 

Les antennes orangées en massue indiquent que cette Guêpe fait partie de la catégorie des Polistes. Ce sont des prédateurs très efficaces, amis des jardiniers car ils consomment des quantités industrielles de chenilles et de larves. Les spécialistes arrivent à reconnaître les espèces à partir de divers critères, dont le bruit qu’elles font en volant.

 

Les Polistes sont des Guêpes sociales qui construisent généralement des nids en carton dans lesquels elles élèvent leur progéniture. Par forte chaleur, ces nids sont refroidis par arrosage, c’est pourquoi on voit alors les polistes occupés à « pomper » de l’eau au bord des bassins, des flaques, etc. 

 

Ces insectes sont moins agressifs que les Guêpes « ordinaires » mais leur piqûre est souvent plus douloureuse.

 

Vu son état, on ne sait pas trop quelle proie a été capturée par la vedette de cette photo, ni si elle la prépare pour sa consommation personnelle ou pour la régurgiter un peu plus tard afin de nourrir les larves présentes dans le nid.

 

En gros, les Hyménoptères sont les seuls insectes qui se préoccupent activement de leur progéniture. Certains construisent des urnes ou des nids dans lesquels ils introduisent des araignées ou des chenilles paralysées par du venin, avant de pondre à l’intérieur ; une fois éclose, la larve n’a plus qu’à utiliser le contenu encore vivant du garde-manger mis à sa disposition. D’autres Guêpes sociales nourrissent directement leurs larves.

 

 

Pucerons verts - espèce non déterminée

Hemiptera Aphididae

Gradignan, Gironde, 13 mai 2008

 

Les espèces de « Pucerons » sont extrêmement nombreuses et constituent une « Super famille » (les Aphidoidea).

 

Ces bestioles minuscules pullulent facilement et causent souvent d’énormes dégâts à toutes sortes de cultures. Non seulement ce sont d’infatigables suceurs de sève qui font dépérir les plantes qu’ils attaquent, mais ils peuvent aussi, par l’intermédiaire de leur canal salivaire, injecter des virus et autres germes pathogènes à l’intérieur des végétaux comme les plantes maraîchères, les céréales, etc. Une de leurs caractéristiques essentielles est la polymorphie : dans une même espèce, on peut par exemple trouver des individus ailés ou aptères, sexués ou parthénogénétiques, ovipares ou vivipares.

 

Les pucerons sont la nourriture de base de nombreux prédateurs, Coccinelles, Chrysopes, Hémérobes, larves de Syrphes, Hyménoptères parasitoïdes, etc. considérés comme des « auxiliaires » des jardiniers. Les Fourmis en revanche les protègent car elles sont friandes de leur « miellat ».

 

Beaucoup de plantes secrètent des toxines pour se protéger des pucerons, mais ceux-ci peuvent aussi concentrer ces toxines pour se protéger de leurs prédateurs. Il en résulte une certaine spécialisation des espèces de pucerons par rapport aux espèces végétales.

 

 

Tachypodoiulus niger  Leach, 1814

Julida Julidae

Tournon-d'Agenais, Lot-et-Garonne, 14 mai 2011

 

Le terme populaire « Mille-pattes » ne désigne pas une espèce particulière, mais un ensemble hétérogène d’Arthropodes de formes et de mœurs très variées, dont fait partie l’Iule Tachypodoiulus niger.

 

Parler de Myriapodes est très exagéré (myria = 10 000). Record du monde actuel pour l’espèce australienne Eumillipes persephone,

1 306 pattes, loin devant la californienne Illacme pennipes, 750             

 « seulement ». Himantarium gabrielis, trouvé récemment à Bordeaux, compte toujours, allez savoir pourquoi, 177 paires de pattes qui se meuvent par vagues. Étonnant, non ?

 

Les Iules, qui portent deux paires de pattes par segment, sont des diplopodes. Pour grandir, ils muent en gagnant à chaque fois quelques segments supplémentaires. Plus ils sont vieux, plus ils ont de pattes ! Si on les inquiète, ils s’enroulent en spirale ; certains émettent un liquide répulsif qui peut irriter la peau des personnes sensibles.

 

Tachypodoiulus niger, qui se nourrit de débris végétaux plus ou moins décomposés par des bactéries ou des champignons, fait partie des nettoyeurs de la Planète.e.

 

 

Lacerta bilineata  Daudin, 1802

Lacertidae

Lézard à deux raies, Lézard vert occidental, Lézard à deux bandes

Arès, Gironde, réserve des Prés salés, 3 juillet 2009

 

Le Lézard à deux bandes est désormais clairement différencié de son cousin Lacerta viridis grâce aux progrès des analyses génétiques. Il est comme lui vorace, très farouche, mais on peut l’approcher si l'on prend soin d'avancer très lentement et bien dans l'axe... On peut même, si l'on est très patient, arriver à le caresser sous le cou. En général ça ne dure pas très longtemps mais parfois on tombe sur un individu qui en redemande !

 

Ce spécimen est parasité par un Acarien, la toute petite boule brune qu'il porte sur le flanc, à l’arrière de la patte antérieure gauche !

 

 

Grenouille marocaine  non déterminée, environ 3 cm

 

Vers Ouarzazate, Maroc, oasis de Fint, 28 juillet 2015

 

Les Amphibiens, appelés autrefois Batraciens, comprennent essentiellement les crapauds et les grenouilles. Celui-ci, tout petit, a été photographié de très près au bord du ruisselet qui traverse l’oasis de Fint, près de Ouarzazate. Je n’ai eu aucun problème pour m’en approcher, en revanche je n’ai pas réussi à l’identifier, malgré de longues recherches.

 

Il y a peu d’espèces d’Amphibiens au Maroc, elles sont présentes essentiellement dans les zones humides du nord et plutôt rares dans les zones plus ou moins désertiques du sud, ce qui se comprend facilement. Le problème est que ces animaux ont un aspect extrêmement variable, qu’ils ont été peu étudiés sur place et que les généticiens ont mis le nez dans les classifications qui semblaient pourtant bien établies avant leur passage. Cherchez donc sur l’internet Discoglossus pictus, rien que pour rigoler un bon coup…

 

Alors, si je vous montre cette photo, c’est juste « pour le plaisir des yeux » !

 

 

Natrix helvetica Lacepède, 1789

Squamata Natricidae

Couleuvre helvétique, Couleuvre à collier

Seignosse, Landes, Réserve de l'Étang noir, 12 juillet 2017

 

La Couleuvre à collier, répandue dans toute l’Europe, apprécie les zones humides couvertes de végétation où elle trouve l’essentiel de sa nourriture : des grenouilles, des petits poissons ou encore des petits mammifères, tous engloutis vivants. Elle nage très bien. Les femelles peuvent dépasser 1,5 m, les mâles sont plus petits, environ 1 m. Ces serpents ne présentent aucun danger en France, où on les distingue des vipères par leur pupille ronde et non en fente comme celles des chats ; ne pas appliquer cette règle à l’étranger !

 

« Paresseux comme une couleuvre »… Les animaux poïkilothermes, dits à tort « à sang froid » ont besoin de chaleur pour être pleinement actifs. Cette couleuvre prenait le soleil sur un buisson tout près de la passerelle qui permet de faire à pied sec le tour de la réserve de l’Étang noir, à Seignosse, dans les Landes. Plusieurs dizaines de visiteurs adultes sont passés à côté sans même la voir. Je l’ai finalement montrée à des enfants venus avec leurs grands-parents, il eut été dommage qu’ils l’ignorent.

 

À propos, il faudrait que les « grands » apprennent aux enfants, voire à eux-mêmes, à rester discrets en visitant une réserve naturelle. Sinon, le bruit et le piétinement font décamper tous les animaux, sauf les sourds et les infirmes. Circulez, y’a plus rien à voir ! Pour les crétins surpris en plein « jogging » dans la réserve du Marais d’Orx, c’est aujourd’hui, fort logiquement, 135 € d’amende.

 

 

Hyla meridionalis  Böttger, 1874

Anura Hylidae

La Rainette méridionale

"Piqûre"

Orx, Landes, Réserve du Marais d'Orx, 1 juillet 2018

 

La Rainette méridionale est une petite Grenouille arboricole (3-4 cm) proche parente de la Rainette verte et de la Rainette italienne ; on la reconnaît facilement à la bande latérale sombre qui souligne les yeux et s’arrête avant les membres antérieurs, sans se prolonger sur les flancs. Dans la réserve du Marais d’Orx, près de Labenne, dans les Landes, elle est la seule espèce présente, ce qui simplifie grandement la détermination !

 

Les Rainettes jouent souvent les acrobates grâce à leurs doigts munis de ventouses qui leur permettent d’escalader des surfaces parfaitement lisses. Elles sont faciles à photographier mais il faut d’abord les trouver car, même si elles ne sont pas vraiment rares, elles excellent à se dissimuler dans la végétation. Mouvements brusques interdits, évidemment ! Leur coloration verte peut virer au brun foncé en période de reproduction ; certains spécimens sont bleus car ils ont perdu par mutation le pigment jaune de leur peau.

 

Avec beaucoup de chance j’ai pu immortaliser cette scène étonnante. Ceci dit, je crois que si je me faisais piquer par un maringouin de 40 cm, toutes proportions gardées, je ne resterais pas imperturbable !

 

 

Trochulus hispidus Linnaeus, 1758

Stylommatophora  Hygromiidae

La Veloutée commune

Canéjan, Gironde, 9 octobre 2019

 

La Veloutée commune est un petit Escargot typiquement européen assez fréquent dans les zones boisées humides. Quelques spécimens, dont on ignore comment ils ont été transportés, ont été découverts çà et là en Amérique du Nord. Il se nourrit du feuillage de divers arbres, Frênes, Érables, Tilleuls, etc.. Une de ses particularités remarquables est qu’il est poilu, sa coquille porte en effet de nombreux petits poils raides, qui tendent à disparaître avec l’âge. Il serait tout de même légèrement abusif de parler de fourrure !

 

La biologie de cet escargot est restée longtemps très mal connue. Il est possible, suite aux travaux des généticiens, que cette espèce dont on sait qu’elle n’est pas très homogène, soit divisée en plusieurs espèces distinctes. Elle présente d’ailleurs un aspect variable et une certaine tendance à s’hybrider, ce qui est très rare chez les Escargots.

 

 

Ophrys scolopax  Cavanilles, 1793

Orchidaceae

Ophrys bécasse  (Duo d'Ophrys)

Entre-deux-Mers, Gironde, 14 mai 2006

 

L’Ophrys bécasse (du latin scolopax, bécasse) est une Orchidée indigène dont le gynostème vu de profil rappelle vaguement la tête et le bec de l’oiseau en question.

 

Cette plante est très variable et peut s’hybrider facilement avec d’autres espèces, ce qui rend son identification parfois difficile. L’un des meilleurs critères à observer est son labelle nettement trilobé, avec de fortes gibbosités latérales. Ce labelle est prolongé par un appendice assez large, vert-jaune, orienté vers l’avant, ce qui évite la confusion avec Ophrys apifera dont l’appendice peu visible est orienté vers l’arrière.

 

L’Ophrys scolopax ne se rencontre que dans la moitié sud de la France, grosso modo en-dessous d’une ligne Nantes-Genève. Il semble à la fois en expansion vers le nord et en régression dans certains de ses habitats « traditionnels ». En Aquitaine, on le trouve essentiellement sur les côteaux calcaires, jusqu’à environ 1 000 m d’altitude.

 

 

Ophrys apifera  Hudson, 1762

Orchidaceae

Ophrys abeille

Saint-Louis-de-Monferrand, Gironde, 23 mai 2015

 

L'Ophrys abeille est une Orchidée terrestre européenne assez courante en France, surtout dans les pelouses et friches calcaires, en plein soleil ou à mi-ombre, jusqu’à 1 500 m d’altitude.

 

Cette plante est pollinisée essentiellement par des Abeilles solitaires mais pas par les Abeilles sociales (dont l’Abeille domestique). En imitant l’odeur et la forme des femelles, la fleur attire les mâles qui tentent de s’accoupler avec elle. Comme ceux-ci n’ont guère de mémoire, ils ne tardent pas à « remettre le couvert » lorsqu’ils trouvent un autre Orchis abeille et c’est pendant ces pseudo-copulations que le transfert de pollen a lieu.

 

Cette espèce n’est pas vraiment menacée mais elle bénéficie tout de même d'un statut de protection dans plusieurs départements français.

 

Rappelons que les Orchidées terrestres européennes vivent presque toutes en symbiose avec des Champignons. Si l’on transplante une Orchidée pour l’introduire dans un jardin, les Champignons ne survivent généralement pas et la plante, après avoir épuisé les réserves contenues dans ses « bulbes », meurt à son tour. Il vaut mieux les admirer sur place !

 

 

Anacamptis coriophora   subsp. fragrans  (Linnaeus) R.M.Bateman, Pridgeon & M.W.Chase, 1997

Orchidaceae

Anacamptide punaise, Orchis punaise, Orchis à odeur de punaise

Ordonnac, Gironde, Buttet de La Lot, 23 juin 2013

 

L’Orchis parfumé est, ou n’est pas, tout dépend de l’humeur des botanistes, une sous-espèce de l’Orchis punaise Anacamptis coriophora subsp. coriophora. Le premier exhale une forte et agréable odeur de vanille, le second sent plutôt la punaise des bois… et ces odeurs attirent de nombreux insectes.

 

L’Orchis parfumé est très rare en Aquitaine où l’on n’en connaît que 5 stations ou groupes de stations, tous très éloignés les uns des autres. En Gironde il faut aller dans le Médoc pour apprécier son parfum.

 

Cette plante était autrefois qualifiée de commune par les botanistes. Bien que pour d’obscures raisons elle ne soit plus protégée au niveau national, elle fait l’objet de mesures de sauvegarde régionales en Aquitaine. Il importe notamment de maintenir le pastoralisme pour éviter que les prairies et les plantes qu’elle recèlent soient étouffées par la broussaille. La survie de l’Orchis parfumé tient donc au maintien des troupeaux de moutons et au fauchage raisonné des bords de route...

 

 

Serapias lingua  Linnaeus, 1753

Orchidaceae

Sérapias langue

 Arès, Gironde, EHPAD MGEN, 23 avril 2008

 

Le Sérapias langue est une plante assez petite (10 à 35 cm) et relativement discrète par rapport à d’autres espèces. En occitan son nom vernaculaire est « marthet » en raison d’une ressemblance pas toujours évidente avec un marteau.

 

Contrairement à d’autres espèces, il se reproduit facilement par voie végétative et peut former des touffes très denses présentant des dizaines de tiges florales.

 

Cette plante est très rare dans le nord de la France mais bien plus fréquente dans tout le sud atlantique et méditerranéen. Elle est plutôt tolérante pour la nature du sol et l’ensoleillement ; il lui faut toutefois une certaine humidité jusqu’à la floraison. Elle reste très présente en Aquitaine, malgré la destruction de très nombreuses stations à la suite de travaux de drainage ou d’asséchement.

 

 

Neottia nidus avis  (Linnaeus) Richard, 1817

Orchidaceae

Néottie nid d'oiseau

Talence, Gironde, Bois de Thouars, 17 mai 2023

 

La Néottie nid d’oiseau est une Orchidée haute de 10 à 40 cm, dépourvue de chlorophylle. Incapable de photosynthèse, car elle a d’autres ressources, elle n’a pas besoin de beaucoup de lumière pour vivre. On la trouve en général dans les sous-bois touffus ou sous l’obscurité des buissons, là où personne ne va, et de ce fait le « grand public » ignore jusqu’à son existence. La floraison a lieu en fin de printemps, parfois sous terre. La pollinisation est assurée par divers insectes, coléoptères, fourmis, etc. Au besoin, la plante peut pratiquer l’autofécondation.

 

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la Néottie n’est pas un parasite. Comme toutes les Orchidées, elle est très peu gourmande de matières nutritives et ses besoins en eau, en azote, etc., sont très limités. En fait, elle s’associe avec un champignon qui, lui-même, vit en symbiose avec les racines d’un arbre feuillu par l’intermédiaire de mycorhizes. Autrement dit, le champignon « vole » certaines substances à l’arbre, notamment des sucres, les recèle, et en fait profiter l’orchidée ! Marc-André Selosse et son équipe du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) ont étudié ça de très près.

 

La Néottie n’est pas considérée comme menacée au niveau mondial, seulement dans certaines zones où elle est protégée, par exemple la Belgique, l’Algérie ou, en France, la Bretagne, le Pas-de-Calais et le Limousin.

 

 

Dianthus hyssopifolius subsp. hyssopifolius  Linnaeus, 1755

ex Dianthus monspessulanus

Caryophyllaceae

Œillet de Montpellier

Saint-Lary Soulan, Hutes-Pyrénées, 9 août 2007

 

L’Œillet de Montpellier est une plante de montagne qui vit dans les pelouses pierreuses jusqu’à 2 000 m d’altitude. En Gironde, où il est rare et protégé, on le trouve uniquement dans les sables maritimes de quelques stations. Si vous l'y découvrez un jour, vous apprécierez sûrement son parfum !

 

En fait certains botanistes considèrent qu’il existe deux sous-espèces :

- Dianthus hyssopifolius subsp. hyssopifolius qui pousse en montagne,

- Dianthus hyssopifolius subsp. gallicus, l’œillet de France ou œillet des dunes.

 

D’autres maintiennent qu’il s’agit de deux espèces distinctes.

 

Décrire le monde vivant est difficile mais nécessaire pour savoir de quoi l’on parle. Pendant ce temps la nature vit sa vie et se moque éperdument des classifications !

 

 

Drosera intermedia   Hayne, 1798

Droseraceae

Droséra intermédiaire

Hourtin, Gironde, 14 juin 208

 

Les Droséras, ou Rossolis, sont de petites plantes carnivores qui ne poussent que dans les terrains humides, tourbeux, pauvres en nutriments. En Aquitaine, nous n’avons que deux espèces, Drosera rotundifolia et Drosera intermedia. Leurs feuilles en rosettes sont arrondies et appliquées au sol pour le premier et allongées et dressées pour le second, représenté ici. Toutes les plantes de ce genre sont munies de poils glanduleux et gluants sur lesquels de petits insectes viennent se coller avant d’être digérés par des sécrétions acides et enzymatiques, à l’issue d’un long processus qui n'en laisse subsister qu’une enveloppe chitineuse vide.

 

« J'ai travaillé comme un fou sur le droséra, écrit Charles Darwin. Je vous citerai un fait absolument certain, et que pourtant vous ne croirez pas, à savoir qu'un poil d'un poids infime placé sur une glande fait se recourber vers l'intérieur un des poils glanduleux du droséra et modifie chacune des cellules de la tige de la glande. »

 

 

Mesembryanthemum crystallinum  Linnaeus, 1753

Aizoaceaae

Ficoïde glaciale

vers Marrakech, Maroc, aire d'autoroute, 26 mai 2010

 

Cette plante, originaire du sud-est africain, est cultivée pour l'ornement et pour l’alimentation. Ses feuilles peuvent être cuisinées à la manière des épinards ou mangées crues en salade. Elles ont un goût iodé qui rappelle la Salicorne, voire certains fruits de mer.


La principale particularité de cette Ficoïde tient aux minuscules             

 « perles » scintillantes qui la recouvrent : ce sont des cellules hypertrophiées et gorgées d’eau qui éclatent au moindre contact.

 

Si la Ficoïde glaciale bénéficie d’un milieu humide, elle devient verte et florissante mais si elle est contrainte de pousser dans un milieu très sec, alors elle se rabougrit et se rubéfie, prenant des teintes rougeâtres comme on peut le voir sur la photo, et devient trop coriace pour être consommée.

 

 

Romulea bulbocodium  (Linnaeus) Sebastiani. & Mauri, 1818

Iridaceae

Romulée bulbocode, Iris de Provence ou Romulée à bulbe

Arès, Gironde, réserve des Prés salés, 29 mars 2012

 

La Romulée à bulbe, encore appelée Iris de Provence ou Romulée de Provence, est très rare en Aquitaine et fait partie des espèces protégées par la loi.

 

Afin de prévenir la disparition d'espèces végétales menacées et de permettre la conservation des biotopes correspondants, sont interdits, en tout temps, sur le territoire de la région Aquitaine, la destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement, le colportage, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de tout ou partie des spécimens sauvages des espèces ci-après énumérées… (JORF n°104 du 4 mai 2002 page 8525, texte n° 231)

De toute manière cette plante, qui ressemble à un petit crocus avec des fleurs de 2 à 3 cm de haut, ne pousse que dans des biotopes très particuliers ; elle ne survivrait certainement pas à une éventuelle transplantation, qu’on se le dise !

 

 

Pinus pinaster  Aiton, 1789

Pin maritime, Pin mésogéen, Pin des Landes

Ambiance forestière

Pinaceae

Le Pian-Médoc, Gironde, 21 septembre 2013

 

Le Pin maritime, originaire du pourtour méditerranéen et de la Macaronésie (Açores – Madère – Canaries – Cap-Vert), est bien connu dans la Péninsule ibérique et dans notre région. Sa culture en France date de l’essor de la marine sous l’impulsion de Colbert ; il fallait fabriquer sur place le goudron de pin, un produit essentiel pour l’étanchéité des coques de bateaux et auparavant importé à grands frais de Suède.

 

Le système agro-pastoral collectif en vigueur dans les Landes de Gascogne jusqu’au 18e siècle permettait aux populations locales de vivre chichement, mais décemment. Il fut d’abord question de fixer les dunes littorales ; l’ingénieur Nicolas Brémontier en fut chargé (et s’attribua le mérite de l’invention de techniques pourtant déjà utilisées depuis des décennies). Plus tard, la plantation massive de pins maritimes aboutit à la privatisation des terres auparavant exploitées collectivement, au « recyclage » d’une partie de la population dans l’industrie du gemmage et du bois d’œuvre, à l’exode de nombreuses familles ruinées et à l’enrichissement des propriétaires forestiers des grandes villes. C’est un point d’histoire qu’il ne faudrait surtout pas oublier...

 

La « Forêt » des Landes n’en est pas une, c’est une plantation d’arbres dont la biodiversité est bien moins riche que celle des zones de forêt mixte qui ne subsistent plus guère que sous forme d’îlots, par exemple autour de l’étang de Cousseau.

 

 

Pteridium aquilinum  (Linnaeus) Kuhn, 1879

Dennstaedtiaceae

Fougère aigle

Gradignan, Gironde, 29 avril 2019

 

La Fougère Aigle est une plante très robuste, commune dans le monde entier, parfois envahissante. Je ne me lasse pas de photographier ses jeunes pousses, ou frondes, dont les formes souvent inattendues stimulent l’imagination.

 

Cette fougère trouve son bonheur en Aquitaine : des sols acides, pauvres en nutriments mais pas trop secs, ainsi qu’un bon ensoleillement. Les plantations de pins (que beaucoup prennent pour des forêts…), les basses montagnes du Pays Basque, par exemple, lui conviennent parfaitement. De plus, sa relative toxicité la protège des affamés ; la chenille d’un petit papillon très discret, la Noctuelle de la Fougère Callopistria juventina, en fait pourtant sa nourriture exclusive.

 

Dans la nature, de telles dépendances sont la règle. Beaucoup d’espèces d’animaux, de plantes, de champignons... ne peuvent vivre qu’aux dépens de certaines autres, ou en association avec elles, pour se nourrir et se reproduire. Protéger un être vivant, c’est avant tout protéger son biotope et sa nourriture !

 

 

Funaria hygrometrica  Hedwig, 1801

Funariaceae

Funaire hygrométrique

Bordeaux, Gironde, conférence linnéenne, 28 mars 2006

 

La Funaire hygromètre est une espèce de mousse très commune en zone tempérée. Elle affectionne tout particulièrement les endroits où l’on a fait du feu en plein air.

 

Les capsules des sporophytes sont portées par de longues soies qui réagissent rapidement à l'humidité ambiante et à la pluie, d'où ses surnoms anglais Cord Moss ou Water-Measuring Moss. Les soies s’enroulent et s’entremêlent par temps humide et se redressent par temps sec.

 
 
Conocephalum conicum  (Linnaeus) Dumortier, 1822

Conocephalaceae

Hépatique à large thalle

Paris, Seine, 3 mai 2008

 

L’Hépatique à large thalle pousse dans des zones très humides ou franchement mouillées, telles que les pierres soumises aux embruns des ruisseaux rapides, les piles des ponts ou même, comme ici, à la surface de la terre d’un simple pot de fleurs. Elle peut résister aux courants rapides, aux longues périodes de submersion, aux attaques des bactéries ou des champignons ainsi que, de façon inattendue, aux épisodes de fortes chaleurs.

 

Cette plante primitive, largement répandue dans le monde, a souvent été prise comme modèle pour l’étude des pollutions et des moyens pour les combattre. Elle est en effet capable de résister à de nombreux produits toxiques et d’absorber des quantités très importantes de métaux lourds, de résidus de médicaments, de pesticides, ou même de produits radioactifs, grâce à des mécanismes biologiques non encore élucidés.

 

Malgré cela, cette plante et ses diverses « cousines » sont en régression, notamment dans des zones contenant certains polluants non supportés tels que les sulfates.

 

 

Usnea florida  (Linnaeus) F.H.Wiggers, 1780

 Parmeliaceae

Saint-Michel-de-Castelnau, Gironde, 22 octobre 2022 

 

Ce joli lichen fruticuleux (ramifié comme un arbre mais minuscule), porte de nombreux rameaux dressés ou couchés, jamais pendants, qui peuvent atteindre 5 à 10 cm de longueur. Il est assez largement répandu dans les régions tempérées et en moyenne montagne, notamment, pour ce qui concerne la France, dans le Massif central et l’étage montagnard des Pyrénées. Il se développe sur les écorces de nombreuses espèces d’arbres.

 

Une de ses caractéristiques intéressantes est sa sensibilité à la pollution, en particulier par les produits soufrés. Il disparaît en effet lorsque la concentration de SO2 dans l’atmosphère dépasse 30 µg/m³ et sa présence indique une excellente qualité de l’air. Dois-je ajouter qu’il a déserté depuis longtemps, entre autres, les banlieues est des grandes villes et toutes les zones polluées par les industries chimiques et la « chimiculture », fort mal nommée « agriculture conventionnelle ».

 

 

Phlebia radiata  Fries, 1821

ex Phlebia merismoides

Meruliaceae

Phlébie rayonnante, Phlébie morcelée ou  Mérule radiée, 

Gradignan, Gironde, 17 octobre 2007

 

Les Champignons décomposent de nombreuses matières organiques et permettent leur recyclage. La Phlébie rayonnante, ou Phlébie morcelée, ou encore Mérule radiée, est une espèce cousine de la redoutable Mérule, ennemie bien connue des charpentes. On la trouve toute l’année, principalement dans les forêts de feuillus, sur des branchages morts.

 

 

Mitrula paludosa  Fries, 1816

Ascomycota Sclerotiniaceae

 Mitrule des marais

Belin-Béliet, Gironde, site du Graoux, 15 mars 2008

 

La Mitrule des marais, un très petit champignon printanier de la taille d'une allumette, a la particularité de pousser sur des débris végétaux dans les milieux très humides ou dans les ruisseaux. On la trouve un peu partout en Europe et en Amérique du Nord, en plaine ou à plus de 2 000 m d'altitude.

 

Compte tenu de sa petite taille et de sa relative rareté, la Mitrule des marais n'a évidemment aucun intérêt gastronomique.

 

 

Marasmiellus candidus  (Bolton) Singer, 1948

Marasmiaceae

Marasme blanc

Blasimon, Gironde, 28 septembre 2019

 

Le Marasme blanc est un petit champignon peu courant dont les carpophores poussent généralement en groupes sur le bois mort de feuillus tombé au sol, essentiellement sur des branchettes ou des brindilles, plus rarement sur des troncs ou des souches.

 

Le chapeau de 5 à 15 mm de diamètre est blanc, bombé au début puis aplati. Le stipe (le pied) est blanc et partiellement coloré en brun ou en noir à sa base. Les lames paraissent comme « chiffonnées ».

 

Faut-il préciser que cette petite merveille n’a aucun intérêt culinaire ?

 

 

Clathrus ruber  P. Micheli ex Persoon, 1801

Phallaceae

 Clathre rouge, Clathre en réseau, Clathre grillagé, Cage grillagée, Cœur de sorcière

Gradignan, Gironde, 15 octobre 2016

 

Le Clathre rouge était utilisé au Moyen-âge par les sorciers et les jeteurs de sorts. Il pousse généralement sur des terrains acides, dans des endroits bien aérés, et par ailleurs il préfère le sud de la France au nord.

 

D’une sorte d’œuf blanc émerge une structure en forme de cage grillagée, avec des mailles polygonales, irrégulières et allongées. On voit ici ce curieux champignon dans une phase de développement intermédiaire, juste après son « éclosion ».

 

Le Clathre rouge pourrait être consommé à l’état d’œuf, en rejetant la partie gélatineuse ; il présenterait alors un goût de radis pas très attirant. Une fois éclos il devient immangeable ; quand il se liquéfie sur le tard sous forme d’une sorte de liquide noir, il dégage une odeur pestilentielle perceptible à plusieurs mètres...

 

 

Clathrus archeri  (Berkeley) Drink, 1980

Phallaceae

Anthurus d'Archer

Gradignan, Gironnde, 25 octobre 2005

 

L’Anthurus d’Archer (ex Anthurus archeri) vient d’Australie ou de Nouvelle-Zélande. Il a été signalé dans les Vosges et dans la région bordelaise avant de gagner toute l’Europe, puis l’Amérique du Nord dans les années 1980. On ne sait s’il est arrivé en France avec des ballots de laines importés de l’hémisphère sud et/ou avec les soldats et les chevaux australiens pendant la Première Guerre mondiale.

 

Ce champignon envahissant se développe comme le Clathre rouge, à ceci près qu’il ne sort pas de l’œuf une cage mais 4 à 8 « bras » qui le font ressembler au début à un poulpe, puis à une étoile de mer quand ils s’étalent.

 

Comme son « cousin », il devient très vite nauséabond ; le spécimen de droite commence sa décomposition et l’odeur cadavérique du liquide noir que l’on voit poindre en divers endroits est absolument dissuasive, du moins pour les humains !

 

 

Sparassis crispa  (Wulfen) Fries, 1821

Sparassidaceae

Sparassis crépu

Gradignan, Gironde, 25 octobre 2005

 

Le Sparassis crépu, encore appelé Clavaire crépue, Morille des pins ou Chou-fleur, peut atteindre de fortes dimensions, 8 à 20 cm de haut sur 10 à 40 cm de large. Un beau spécimen peut remplir à lui seul le panier d’un mycophage…

 

Un panier !!! Rappelons qu’il est fortement déconseillé de placer les champignons que l’on a récoltés dans des sacs en plastique qui accélèrent leur décomposition et peuvent les rendre toxiques.

 

Ce champignon, associé aux racines de conifères, est comestible et parfois vendu sur les marchés. Son odeur et sa saveur très particulières le font apprécier ou détester, c’est selon… Il ne faut pas le confondre avec son cousin Sparassis laminosa... sauf si l’on apprécie particulièrement la délicate fragrance de l’eau de Javel.

 

 

Xylaria hypoxylon  (Linnaeus) Greville, 1824

Xylariaceae

Xylaire du bois

Gradignan, Gironde, 4 décembre 2018

 

 

Les Xylaires des bois poussent tout au long de l’année ou presque sur les branches de feuillus pourrissant au sol ou sur les souches. Il existe de nombreuses espèces de Xylaires, celle-ci se présente sous la forme de petits rameaux aplatis de 3 à 8 cm, plus ou moins fourchus, noirs à la base et poudrés de gris clair au sommet.

 

Le nom scientifique de ces champignons, qui utilise deux fois la racine grecque xûlon, « bois », pourrait se traduire par « lignicole presque ligneux ».

 

Pas de quoi en faire un plat...

 

 

Marasmius rotula  (Scopoli) Fries, 1838

Marasmiaceae

Marasme Petite roue, Marasme en crins

Saucats, Gironde, 5 octobre 2019

 

Le Marasme en crins pousse sur les aiguilles de pin, les brindilles, les feuilles mortes, etc. Le chapeau de 5 mm à 10 mm a des allures de parachute « vintage », il est porté par un pied de couleur noire, coriace, très fin et très long.

 

Ce champignon, qui forme généralement des groupes de quelques individus, peut être assez abondant par endroits ; il n’a évidemment aucun intérêt gastronomique !

 

 

Vous avez dit : myxomycète ?

 

Jamais un organisme vivant n’a autant intrigué les scientifiques ! Le myxomycète met au défi toutes les lois de la classification habituelle.

 

Il n’est ni un animal, ni un végétal, ni un champignon !

 

Comme les champignons, les myxomycètes se trouvent partout dans les bois et les forêts, dans tous les lieux humides et en décomposition. N’allez pas imaginer que vous trouverez des myxomycètes comme des cèpes ou des morilles ; on ne les voit presque pas à l’œil nu. Ils sont minuscules, souvent de l’ordre du millimètre !

 

Le myxomycète peut se voir sous deux formes :

 

Ou bien il est immobile sous forme de fructifications, les myxocarpes, qui sont des « boîtes à spores » aux formes et aux couleurs étonnantes. C’est le côté « champignon » du myxomycète. De plus, certains myxocarpes peuvent ressembler à des champignons et ils poussent « comme des champignons », c’est-à-dire comme par enchantement !

 

Ou bien il court (hum ! Un centimètre à l’heure) sur son bois ou son substrat, sous la forme d’une masse visqueuse, le plasmode.

Voilà pourquoi il a le faux nom de « champignon qui bouge ». Et on comprend mieux son vrai nom : myxo, en grec, signifie glaireux, gluant et mycète signifie champignon. Sa manière de ramper le fait ressembler à une amibe, un animal qui émet des pseudopodes pour se déplacer !

Pourquoi rampe-t-il ? Il se déplace pour manger ! Le plasmode mange principalement des bactéries et des micro-organismes de la litière de la forêt, il mange, il grossit, il peut même phagocyter un vrai gros champignon si besoin.

C’est son côté « animal ».

 

Voilà, le myxomycète est un être vivant original. Tellement original qu’il mérite qu’on fasse sa connaissance !

 

Il y a du fantastique à découvrir chez le myxomycète !

 

Si je vous disais qu’il est étudié dans le monde entier,

Si je vous disais qu’il est capable de sortir d’un labyrinthe,

Si je vous disais qu’il est capable d’apprentissage,

Si je vous disais qu’il sait reconnaître la nourriture qu’il lui faut

et qu’il adore les flocons d’avoine…

 

Parole !

 

Anne-Marie RANTET-POUX, 2016

 

 

Un grand merci à mon amie Anne-Marie pour cette présentation !

 Jean-Jacques MILAN

 

 

Plasmode(s) - Espèce inconnue

Monprimblanc, Gironde, 20 avril 2019

 

Il est difficile de dire si cette photo représente un ou deux plasmodes, et plus encore de savoir de quelle espèce il s’agit.

 

Grand ou petit, un myxomycète est un protiste, c’est-à-dire un être composé d’une seule cellule, même si c’est parfois difficile à croire. La « scène » représentée ici s’étend sur environ 25 mm mais elle pourrait aussi bien mesurer 2 m dans le cas d’une autre espèce ou avec des conditions de développement différentes.

 

La photo montre deux « structures » intéressantes. En haut à droite, le plasmode a émis des sortes de« bras », de « tentacules », comme s’il cherchait à explorer son environnement. En bas à gauche, il présente des sortes de « nappes » qui recouvrent entièrement le bois mort ; peut-être est-il en train d’« envelopper » une colonie de champignons microscopiques ou de bactéries avant de les digérer par phagocytose…

 

Sur le terrain, la présence de ce plasmode presque transparent et à peine teinté était quasi indétectable. J’ai très fortement accentué les contrastes et la saturation des couleurs, c’est de la triche, mais pour la bonne cause !

 

 

Mucilago crustacea  F.H. Wiggers, 1780

Didymiaceae

Vomi de chien - en cours de maturation

Très nombreux synonymes

Gradignan, Gironde, 2 septembre 2017

 

On a un peu de mal à penser que cette étrange masse gélatineuse puisse être constituée d’une seule cellule… et pourtant ! Ce dog vomit (les Anglais l’appellent « vomi de chien ») se développe préférentiellement sur des végétaux qui peuvent être de l’herbe, des mousses, etc. ; il peut atteindre et même dépasser 10 cm de diamètre.

 

Ici le plasmode a bien grossi et il est en cours de transformation. On voit très bien les traces de son déplacement car il a laissé des dépôts semblables à ceux des limaces et des escargots. Il ne reviendra jamais sur les zones déjà visitées. Le « terrain » est exploré par la projection d’excroissances, des sortes de « pseudopodes », qui permettent à ce myxomycète de trouver et d’absorber sa nourriture.

 

Comment ces mouvements sont-ils commandés, en l’absence de tout système nerveux ? Mystère...

 

 

Ceratiomyxa fruticulosa  ((O.F. Müller) T. Macbride, 1899

Ceratiomyxidae

Très nombreux synonymes

Gradignan, Gironde, 14 octobre 2018

 

Ce myxomycète se développe en colonies, après la pluie, sur les troncs d’arbres en décomposition. Il manifeste une préférence marquée pour ceux qui sont de fort diamètre (les gros bois, au sens des forestiers). On le trouve habituellement du milieu du printemps au milieu de l’automne.

 

Les ramifications généralement blanches, parfois roses ou jaunes, mesurent environ 4 mm et sont assez faciles à repérer. Elles se développent à partir d’un plasmode d’aspect glaireux et compact.

   

Fuligo septica  (L.) F.H.Wigg.ers, 1780

 Physaraceae

 Fleur de tan

 Gradignan, 28 juillet 2017

 

La « Fleur de tan » est un myxomycète commun dans les sous-bois humides et répandu dans le monde entier. « Tan » est un mot celtique qui désigne le Chêne, un arbre sur lequel cet organisme se développe fréquemment.

 

Le plasmode gris ou jaune peut atteindre 20 cm de diamètre sur 1 à 3 cm d’épaisseur. Au moment de la « fructification », il se transforme en un aethalium prenant la structure d’une éponge jaune vif qui devient progressivement noire, avant de libérer des spores également noires. Cette transformation est bien visible sur cette photo, les parties noires étant situées sous les jaunes. La goutte rouge, de composition inconnue, n’a a priori aucun rapport avec le myxomycète.

 

Les spores de cette espèce sont dispersées par le vent et certains insectes.

 

Comme beaucoup de myxomycètes, Fuligo septica présente une étonnante résistance aux concentrations élevées de métaux dans l’environnement, il peut en particulier renfermer des quantités très importantes de zinc. On pense que son pigment jaune, la fuligorubin A, lui permet de « neutraliser » les métaux par chélation (du grec khêlós,

« coffre ») ; les atomes métalliques sont « enfermés » dans les molécules chélatantes, ou ligands.

 

Fuligo septica est par ailleurs soupçonné de provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibles.

 

 

Tubifera ferruginosa   (Batsch) J.F.Gmelin, 1791

Reticulariaceae

Specimen immature

Gradignan, Gironde, 27 mai 2018

 

Ce myxomycète est assez courant, on peut le trouver de mai à septembre sur le bois mort et toutes sortes de débris ligneux, mais aussi sur les mousses. Son cycle de développement peut être réduit à deux ou trois jours.

 

Le plasmode étalé et irrégulier peut atteindre 10 cm de longueur et 1 cm d’épaisseur. Bientôt se forment des sporanges tubulaires serrés les uns contre les autres, d’abord blancs, puis rouge corail virant au brun, et finalement très sombres. L’ensemble forme alors une masse noirâtre assez volumineuse, d’aspect visqueux et compact, qui ne laisse plus apparaître la structure « en palissade ».

 

On voit bien ici en blanc les restes du plasmode qui assurent la fixation sur le support et en rose vif les tubes en formation.

 

 

Cribraria argillacea  (Persoon ex J.F.Gmelin) Persoon, 1794

Cribrariaceae

En cours de maturation

Gradignan, 12 août 2017

 

Les sporocarpes plus ou moins ovoïdes de cette espèce de myxomycète ont un diamètre de 0,5 à 1,5 mm ; ils sont portés par des stipes (tiges) de 0,1 à 0,5 mm de hauteur, invisibles sur cette photo.

 

On peut les trouver en groupes généralement denses sur le bois.

 

 

Comatricha nigra  (Persoon. ex J.F.Gmelin) J.Schröter, 1885

Stemonitidaceae

Gradignan, Gironde, 19 janvier 2019

 

Chez beaucoup d’espèces de myxomycètes, le plasmode qui s’est suffisamment développé cesse de se déplacer, puis forme des sortes de      « bosses » qui se transforment en petites boules, les sporocarpes, portées par des tiges très fines, les stipes.

 

Les sporocarpes des Comatricha, d’abord d’un blanc translucide, s’assombrissent jusqu’à devenir noirs à maturité. Leurs noyaux cellulaires vont alors reconstituer des cellules indépendantes qui se disperseront dans la nature sous forme de spores.

 

Cette image résulte de l’empilement de 12 photos obtenues en décalant légèrement le plan de mise au point entre chaque prise de vue. Un logiciel récupère les zones nettes de chaque photo, puis les assemble pour former l’image définitive, qui correspond ici à un champ d’environ

6 x 4 mm ! Cette méthode d'empilement (focus stacking en anglais) permet d’obtenir une très grande profondeur de champ, la zone de netteté va bien au-delà de ce que permettrait une prise de vue unique.

 

 

Trichia crateriformis  G. W. Martin

Trichiaceae

Gradignan, Gironde, 9 mars 2017

 

Contrairement à bien d’autres, ce myxomycète se voit de loin, du moins à ce stade de développement car son plasmode blanchâtre est translucide et discret. Pendant une courte période, ses « fructifications » forment en effet de larges taches rouges faciles à repérer et qui ne manquent pas d’intriguer ceux qui les découvrent.

 

Mais ce rouge intense est peu durable. Les dizaines ou centaines de minuscules boules de 0,6 à 0,8 mm vont très vite virer au brun, avant d’émettre une multitude de spores.

 

Ce myxomycète colonise le bois mort, souvent en compagnie de mousses dont il partage l’habitat. On peut le trouver un peu partout dans le monde mais il existe de nombreuses espèces semblables et il n’est pas très facile de le déterminer, notamment à partir de photos.

 

La classification des myxomycètes est très compliquée et fluctuante en fonction des progrès des connaissances et notamment de la génétique. Beaucoup d’espèces sont difficiles à distinguer et presque toutes ont été décrites par de nombreux auteurs qui leur ont donné des noms différents, d’où une pléthore de synonymes. Le nouveau nom de cette espèce, Trichia crateriformis, n’est pas encore universellement adopté ; il pourra de toutes façons changer à nouveau dans les années qui viennent !

 

 

Trichia crateriformis  G. W. Martin

Trichiaceae

Gradignan, Gironde, 26 décembre 2018

 

Les sporocarpes rouges avec leur stipe plus clair ne dépassent pas 2 mm de hauteur.

 

   
   
Lignes à insérer  

Coenonympha arcania  Linnaeus, 1761

 

le Céphale

 

Préchac, Gironde, Château de Cazeneuve, 24 juin 2012

IMG 0934

 

Callophrys rubi  Linnaeus, 1758

 

La Thécle de la Ronce, l'Argus vert

 

Saint-Philippe-d'Aiguille, Gironde, 13 avril 2019

 

DSCN 6461

 

Melitaea cinxia  Linnaeus, 1758

 

la Mélitée du Plantain

 

Haux, Gironde, 11 mai 2013

 

Apatura ilia  Denis & Schiffermüller, 1775

 

Le Petit Mars changeant, le Petit Mars, le Miroitant

 

sur une crotte de chien...

 

Gradignan, Gironde, 15 octobre 2005

Ectophasia crassipennis  Fabricius, 1794

Diptera Tachinidae

Monbadon, Gironde, 1er octobre 2016